mercredi 26 décembre 2012

En route pour 2013


Une année se termine et elle a été riche en succès pour le collectif avec notamment la sortie du GGG, en publications, mais aussi riche du côté du cycle. Une nouvelle année, pleine de promesses, s’apprête à commencer.

CoCyclics et l’équipe Tintamar(r)e sont heureux de vous souhaiter de bonnes fêtes et leurs meilleurs vœux. Pour 2013, relevez de nouveaux défis, grossissez votre pile à lire, étonnez les éditeurs !

Bonnes fêtes et à bientôt en 2013 !


Ermina et l’équipe Tintamar(r)e
Crédit photo : pouquette61

dimanche 9 décembre 2012

Rencontre avec Christophe Lambert


Le 26 octobre dernier, de jeunes auteurs et des grenouilles du collectif CoCyclics se sont retrouvés dans le décor très SFFF du dernier bar avant la fin du monde. Le but de cette rencontre ? Écouter les précieux conseils de Christophe Lambert, auteur d'une trentaine de romans (policier, aventure, fantasy et science-fiction), script-doctor, réalisateur et scénariste à ses heures.

Le thème choisi pour cette masterclass, la construction du récit, tient particulièrement à cœur à Christophe Lambert qui sait transmettre son analyse personnelle avec passion, en s'appuyant sur les ouvrages techniques reconnus de Joseph Campbell, Christopher Vogler, Blake Snyder et John Truby, entre autre.

Devant une trentaine de personnes attentives, Christophe Lambert a décortiqué chaque étape de la structure en trois actes, illustrant à l'aide d'extraits de romans ou de films les fameux "fun & games", "point de non-retour", "ventre de la baleine", "danse parfaite", etc.

Les jeunes auteurs qui assistaient à cette masterclass réfléchissaient au fur et à mesure à leurs propres écrits qu'ils comparaient avec les structures établies comme un modèle fonctionnel, posant parfois des questions auxquelles Christophe Lambert répondait avec humour. Beaucoup prenaient des notes, bien conscients que cette "recette" structurelle ne suffirait pas à écrire une bonne histoire mais pouvait contribuer à la faire tenir debout.

Lorsque l'ensemble des mécanismes du récit eurent été abordés, Christophe Lambert proposa une étude de cas du film Stand By Me, adapté d'une novella de Stephen King, The Body, tirée du recueil Different Seasons. Chaque étape vue dans la première partie de la masterclass était à nouveau illustrée pour démontrer que les enchaînements logiques, le découpage des trois actes, le rythme et la symbolique des différentes parties fonctionnaient parfaitement dans une même histoire.

Pour remercier Christophe Lambert de ce cours magistral (dans tous les sens du terme), les participants lui ont offert un sac de cadeaux avant de prolonger la rencontre, plus informellement, autour d'un verre.


NB et l'équipe Tintamar(r)e
Merci à Garulfo pour la photo

vendredi 16 novembre 2012

Casterman

 
L’équipe Tintamar(r)e est fière de vous annoncer que CoCyclics a un nouveau partenaire. C’est Casterman !


Nous sommes en recherche permanente d'auteurs de qualité, et de récits de tous types destinés à un large lectorat.
Même si certains genres comme la science-fiction, le fantastique ou la fantasy ne sont pas nos spécialités, nous serions tout à fait ravis d'en publier à condition que les textes aient de réelles qualités stylistiques et qu'ils puissent être lus par un public non averti.
C'est le cas de la série « Lune Mauve » de Marilou Aznar que nous publierons en début d'année prochaine et qui participait à votre association.
A nos yeux, l’intérêt d’une histoire est bien sûr essentiel, mais la qualité de l'écriture reste toujours déterminante.

samedi 10 novembre 2012

GGG, le retour


En ce 10 novembre 2012, Tintamar(r)e a l’honneur de vous annoncer la sortie officielle de la seconde édition du Grimoire Galactique des Grenouilles ou GGG, révisé et relooké.

Le GGG est un guide des éditeurs SFFF à l’intention des auteurs (jeunes et moins jeunes) désireux de tenter l'aventure éditoriale avec leur(s) roman(s).
Présentation :
Vous êtes un auteur de littératures de l'imaginaire (fantasy, fantastique, science-fiction) ?
Vous avez écrit un roman, vous l'avez relu et corrigé ; puis vous l'avez fait relire et vous l'avez corrigé à nouveau ? Vous avez décidé de franchir l'étape cruciale de l'envoi aux éditeurs, mais vous vous demandez à qui confier votre précieux manuscrit ?

Le Grimoire Galactique des Grenouilles est fait pour vous !

Ce guide réactualisé vous donne des repères pour cibler les maisons d'édition en adulte et en jeunesse qui correspondent à votre projet. Il comporte également des informations sur les conditions d'envoi de votre manuscrit. Enfin, vous y trouverez des témoignages et des conseils d'auteurs qui ont suivi le même chemin que vous.

Alors, avant de plonger, n'oubliez pas votre GGG !
Depuis 2010, date de la sortie de la première édition, ce guide a déjà aidé de nombreux auteurs à cibler leurs envois aux éditeurs. Il est vendu par Tremplins de l'imaginaire, association Loi 1901 promouvant les littératures de l'imaginaire, et concocté par une petite équipe de passionnés membres du collectif CoCyclics.

Pour l'acheter en version numérique ou en version papier : rendez-vous sur la boutique en ligne  et dans des salons comme les Utopiales à Nantes, le salon de Montreuil, Zone Franche et les Imaginales.

mardi 30 octobre 2012

Rencontre avec Maëlig Duval


Maëlig Duval, l’auteur de L’Après-dieux, a accepté de rencontrer l’équipe Tintamar(r)e pour parler du processus de publication de son roman.

Q – Bonjour et félicitations pour cette publication !
R – Bonjour et merci à vous !

Q – D’où t’est venue l’idée de L’Après-dieux ?
R – L’Après-dieux s’est tissé avec plusieurs idées. Chacune est venue à un instant particulier, pour des raisons particulières. Certaines ont quitté les pages en cours de rédaction ; d’autres se sont imposées.
L’écriture de cette histoire a débuté en 2009 (ou en 2006 ? je n’ai pas une grande mémoire pour les dates, à moins que je confonde le dessus et le dessous). À l’époque, je vivais à Barcelone (oui, vous pouvez faire le lien guerre civile Espagnole – guerre civile de L’Après-dieux, mais pas bien longtemps car il y a peu de points communs, finalement, à part l’appellation). La première version de cette histoire – qui n’était alors pas tout à fait la même histoire – exploitait peu les personnages secondaires, dont l’importance m’est apparue plus tard. J’ignore pourquoi, à cette époque, j’étais visiblement très préoccupée par les plumes : on les retrouve dans ma toute première publication (Lésions, dans L de CDS éditions), dont la première version a été écrite à la même période. Le texte de L’après-dieux a "dormi" ensuite quelques mois avant que je le remanie et modifie, parfois profondément, puis que je le soumette pour un cycle Cocyclics.

Q – En 2010, tu as obtenu l'estampille et tu as soumis aux éditeurs jusqu'à obtenir un oui de Griffe d'encre. Alors, il y a eu les corrections éditoriales. Qu’est-ce qui les distingue d’un cycle ?
R – Tout, mis à part qu’on travaille sur le texte. La façon de procéder, les objectifs sont différents.
En cycle, étant donné que celui-ci relève d’un système, les choses sont relativement "carrées" : d’abord l’auteur reçoit un document qui commente son histoire (scénario, personnages, narration, découpage…). Il le lit, en tire des conclusions et modifie son texte en fonction de ces conclusions. Puis la nouvelle version du texte, lue par de nouveaux lecteurs, est annotée sur des questions de forme (style, grammaire…) ; l’auteur reçoit ces commentaires, qu’il lit et digère avant d’agir en fonction. Une fois que le texte révisé plaît à l’auteur et qu’il estime avoir fait tout ce qu’il pouvait pour que son histoire ressemble à ce qu’il voulait faire, le cycle est terminé. Tout ce temps, le seul étalon est l’auteur, ses choix et ses envies. C’est également lui qui dispose du planning : il peut prendre tout le temps qu’il veut. Le but est que l’auteur murisse en tant qu’auteur et finalise un objet qui lui plaise.
En corrections éditoriales, l’auteur ne dispose pas du planning. Il a un interlocuteur privilégié (son éditeur), et non plus des duos de lecteurs successifs. Il ne s’agit pas non plus d’un système : la façon de procéder change selon les éditeurs. L’auteur n’est plus l’étalon de toute chose : il doit composer avec la ligne éditoriale de la collection, mais aussi parfois se plier à des impératifs éditoriaux (tomaison, nombre de pages, charte ortho-typo de la maison d’édition).
Pour L’Après-dieux, par exemple, certains passages ont dû être réécrits en fonction de la charte typographique de la maison.
Le but, enfin, outre de rendre le texte et l’histoire toujours meilleurs (mais meilleurs en quoi et pour qui, voilà des différences, encore), est de finaliser un produit à vendre. C’est à la fois plus et moins stressant qu’un cycle. En effet, il y a déjà l’éditeur qui croit dans ce projet, et pour qui ce projet constitue un enjeu réel, avec des sous à perdre et à gagner, une réputation à jouer, etc. Donc, à mon sens, se reposer sur l’éditeur lors de certaines corrections me semble plus simple que de se reposer sur un bêta-lecteur (pour qui il n’y a pas d’enjeu commercial derrière, et donc, d’une certaine façon, moins de pression). Mais il y a également plus de pression de ce point de vue qu’on attend de l’auteur qu’il fasse son job (un cycle, ça s’abandonne sans difficulté matérielle ; briser un contrat c’est autre chose).
Je dirai pour conclure que j’ai abordé et effectué les corrections de L’Après-dieux animée par un sentiment différent en cycle et en corrections éditoriales.
Reste que le cycle et les bêta-lectures en général apprennent à savoir entendre, décortiquer et exploiter au mieux les critiques, notamment celles faites par un éditeur lors de corrections éditoriales.

Q – Comment s'est déroulée la collaboration avec ton éditeur ?
R – Par mail et fort bien. Sans doute habituée à composer avec les jeunes auteurs, Menolly a tout de suite su me mettre à l’aise et en confiance. De mon côté, habituée à fréquenter un forum (dont je tairai le nom), je suis consciente des limites mais aussi des possibilités de la communication écrite ; c'est peut-être aussi une raison, s'il faut en chercher une, au fait que les quelques mois de corrections éditoriales se sont déroulés sans heurts (mais non sans travail !).

Q – Et comment s’est passée l’élaboration de la couverture ? As-tu eu ton mot à dire ?
R – Menolly m’a proposé plusieurs noms d’illustrateurs. J’ai choisi Alexandre Dainche, qui a accepté. Ensuite, selon les conseils de Menolly, j’ai élaboré une petite liste de ce que, à mon avis, ce serait chouette de voir sur la couverture. Liste transmise à Alexandre Dainche. Quelque temps plus tard, une première version de l’illustration arrive dans ma boîte mail ; à part un très léger détail qui d’ailleurs a pu être modifié sans souci, c’est celle que l’on peut voir sur le livre édité.
Quant à la couleur bleue et à la maquette de la couverture, elles sont inhérentes à la maison et à la collection ; je savais dès l’acceptation de mon manuscrit que ces éléments constitueraient une part de la personnalité matérielle de L’après-dieux.

Q – Merci d’avoir répondu à nos questions et à bientôt.
R – Merci à vous.

lundi 22 octobre 2012

Le travail d’une œuvre


Amis de CoCyclics, Membres de la Mare ; mes salutations. Aujourd’hui, nous fêtons et nous encourageons ceux d’entre nous qui se sont engagés dans l'évolution d’une œuvre.

Mais tout d’abord : bravo à ceux qui ont toujours voulu tisser leurs rêves ; nos compliments à ceux qui s’en emparent pour confectionner de longs écheveaux, soyeux ou plus rêches par nature ; nos respects à ceux qui vont jusqu’à construire, fil à fil, la trame d’un ouvrage. Puissent-ils aller jusqu’au bout de leurs souhaits !

Hélas : sans expérience, sans conseil, beaucoup s’interrompent très tôt, faute de comprendre, de savoir comment aller plus loin. Face à une toile inachevée, incapable de dévoiler aux autres toute sa beauté, toutes ses saveurs, il n’est pas facile d’avancer seul.
Heureusement, il existe des lieux d’entraide, et parfois de véritables guildes, comme la nôtre.

Oh, le chemin n’est pas simple, et rien n’est acquis sans travail. Comme dans toutes les guildes, les arrivants commencent comme apprentis. Il leur faut s’exercer à déceler les erreurs de tissage, les manques d’harmonie dans les ouvrages des autres débutants. Ils doivent apprendre à recevoir des remarques, pour corriger leur propre travail. Personne ne dira que c’est simple, ou facile. Il est nécessaire de dépasser ses premiers mouvements de rejet, de colère parfois, pour comprendre. Etudier. Travailler. Et avancer.

Lorsque ceux qui ont assimilé l’ambiance et les pratiques se présentent pour devenir compagnons, nous les accueillons avec joie :
Bienvenue à Kärn, Amonis, Bergamote, Nankin et Takisys qui, ce dernier trimestre, ont accroché le vert foncé à leur épaule !

Pour certains compagnons, ce statut n’est qu’une étape. Le plus dur reste à faire.
Régulièrement, après mûre réflexion, un de ceux qui veulent aller plus loin se lance dans le travail d’une composition. Seul, il a trouvé la matière dont il a construit sa trame. Seul, il a fait jouer sa navette sur les fils tendus, jusqu’à obtenir un dessin et des couleurs soignées. Cependant, il devine qu'il pourrait aller plus loin, s'il comprenait comment faire encore mieux. Il propose alors son oeuvre à ses pairs.
S'ils l'estiment suffisante et améliorable, c’est un cycle de quatre phases qui commence, porteur d’espoir et de labeur.

En tout premier lieu, deux compagnons vont se pencher sur la composition, pour en déceler la moindre fragilité, la plus petite faiblesse de structure ou de coloris.
Bravo à Pandora, avec Ticket gagnant et à Isaiah, avec Or et Nuit, qui ont rejoint Desienne, avec Les Dividendes de l'Apocalypse dans la première phase de ce défi. Que tous trois puisent dans les retours de leurs accompagnants de quoi franchir cette étape avec brio !

Car, munis de ces remarques et de ces conseils, nos trois créateurs devront de nouveau travailler seuls, pour reprendre, raffiner leur ouvrage, jusqu’à satisfaction.
Tous nos encouragements à Ermina, avec Timraza qui a récemment rejoint Isa S, avec Thirion et le lait de dragon, dans cette deuxième phase.

Quand elles jugeront avoir terminé, elles présenteront la composition corrigée pour une revue de détail. Les ouvrages seront scrutés avec soin, afin que soit signalé tout défaut résiduel sur la matière, les formes ou les couleurs. C'est la troisième phase du cycle.
Applaudissez Macalys, avec Mary's Blues et Sycophante, avec Les Pirates de l'Escroc-Griffe qui ont rejoint Elfine noire, avec La nuit des Coeurs froids dans ce long travail.

Ensuite ? Ensuite, ils devront faire appel à toute leur habileté, toute leur concentration, pour reprendre les détails ainsi mis en lumière, afin de parfaire un ouvrage digne d’affronter tous les regards.
Tout notre soutien à Ayaquina, avec Les gens de l'eau, dans cette quatrième et dernière étape. Puisse-t-elle bientôt obtenir l’Estampille qui marque la fin de ce cycle !

Et justement, acclamons les estampillés de ce trimestre : Chapardeuse, avec Kisasi, Khellendros, avec Les Reflets d'Earanë, GabrielleTrompeLaMort, avec L'étrange cas du docteur Ravna et de Monsieur Gray, et Patastec, avec La brume des ténèbres !
Ils sont parvenus, à force d’efforts et de volonté, à obtenir une œuvre qu’ils seront fiers de présenter et sauront soutenir. Nous leur souhaitons toute la chance possible dans leurs futurs travaux et démarches !

Longue vie à eux ! Longue vie à notre Guilde ! Longue vie à tous les tisseurs de rêves !


Conteuse et l'équipe Tintamar(r)e

dimanche 7 octobre 2012

L'Après-dieux dans les librairies


Après avoir obtenu l’estampille en 2010, la novella L’Après-dieux de Maëlig Duval est parue chez griffe d’encre le 25 septembre 2012 pour le plus grand plaisir des lecteurs.


Albert Vaclau est fonctionnaire au bureau de la Reconstruction.
Il évalue de 1 à 5 les dégâts de la guerre civile dans les villages à reconstruire.
Il classe les organisations non gouvernementales de 1 à 9, selon leur niveau de sédition.

Mais quand il rencontre Eva et son fils, il doit se rendre à l’évidence : aucune échelle de valeurs ne peut s’appliquer à eux.

Mais laissons plutôt la parole aux ceux qui ont travaillé sur ce texte dans le cadre du cycle. Certains d’entre eux se sont retrouvés sur le nénuphar de Tintamar(r)e pour livrer leurs impressions de bêta-lecture. Sandrinoula qui l’a lu dans le cadre d’une phase un, consacré au fond, raconte :
« Lorsque j’ai découvert cette novella, elle s’intitulait encore La Dernière Plume. L’extrait que Maëlig avait mis en ligne m’avait séduite car on sentait que l’auteur jouait avec les codes de plusieurs genres, la poésie, le conte, le fantastique…
Je venais tout juste d’être acceptée comme bêta-lectrice sur le forum de CoCyclics, et j’ai eu l’honneur d’être en binôme avec une bêta-lectrice chevronnée, Blackwatch. Nous avons passé beaucoup de temps (et ce avec un grand plaisir !) à analyser les personnages, l’intrigue, le style, les lieux de la novella. J’ai énormément appris de cette alpha-lecture : Blackwatch m’a aidée à organiser ma réflexion et à formuler le plus précisément possible les forces et les points à améliorer de la novella.
Voir évoluer ce texte entre ses différentes versions m’a donné l’impression de voir grandir un enfant… En effet, dans sa version finale, le style m’a semblé bien plus mature : Maëlig a su développer les personnages et placer son récit dans une ambiance « d’après-guerre » que je trouve très forte. L’histoire que l’on découvre est la même qu’au départ, mais quel chemin parcouru dans la forme !
Je suis impatiente de tenir le livre entre mes mains pour relire l’histoire d’Albert, cette fois-ci en tant que lectrice ! »
De son côté, Blackwatch déclare : « Quand Maëlig a soumis sa novella pour le cycle, j’ai été très intriguée. Je connaissais Maëlig depuis un bout de temps, mais je n’avais pas encore découvert sa plume. L’extrait mettant en scène Albert, fonctionnaire à la fois déterminé et maladroit, un peu pataud même, m’a plu et j’ai donc sauté sur l’opportunité d’être alpha sur L’Après-dieux.
Je me suis retrouvée en binôme avec Sandrinoula, brillante bêta-lectrice pleine de vivacité, et nous avons suivi le parcours d’Albert, à mi-chemin entre le fantastique et le conte d’initiation, avec un grand plaisir. Je suis très fière d’avoir collaboré à ce texte et j’attends avec impatience l’occasion de le (re)découvrir ! »

Puis, c’est au tour de Tristeplume qui a travaillé en phase trois de prendre la parole : « La bêta-lecture de L’Après-Dieux a été un exercice très instructif et j’en retiendrai un aspect (je pourrai dire bien plus mais faisons bref). La difficulté principale a été de s’imprégner du style et des partis pris, même contestables, de l’auteur afin de pouvoir bêta-lire le texte sans dénaturer la « patte » de son auteur et de lui faciliter son appropriation des remarques faites. Il s’agissait donc de trouver le juste équilibre (que je ne prétends pas avoir trouvé d’ailleurs, peut-être ai-je été trop bienveillant ?) entre une certaine empathie et le regard critique du bêta-lecteur : respecter le texte pour mieux le bêta-lire. Après, intervenant un fin de cycle, où les questions de fond sont théoriquement déjà traitées, il a été plus aisé de se livrer à cet exercice. Une dernière remarque, j’avoue avoir beaucoup apprécié ce travail de peaufinage (soyons honnêtes, le plus gros du travail avait été fait) dans l’objectif de finaliser le texte avant que l’auteur franchisse le grand pas de le soumettre. C’est très excitant. »
Ensuite, Illuinar, qui a aussi travaillé sur la novella en phase trois, explique : « C’est d’abord le titre qui m’a interpellé. On a l’habitude d’imaginer des dieux créateurs de monde, mais un monde qui survivrait à ses dieux, l’idée était originale.
La lecture du texte a été un vrai plaisir, avec un style tout en douceur, agrémenté de descriptions poétiques, des personnages bien campés, crédibles et cohérents dans leurs comportements et leur évolution.
J’ai aussi bien aimé l’idée générale du texte et la société décrite. Faire de la vraie fantasy, c’est-à-dire se déroulant dans un monde totalement imaginaire mais avec un niveau technologique moderne, c’est rafraîchissant et ça change du sempiternel Moyen-Âge.
Pourtant, le texte tel qu’il m’est arrivé en bêta n’avait pas que du positif (sinon, je n’aurais rien eu à faire ^^). Sur la forme, je n’ai eu que des remarques mineures à formuler. Sur le fond, le principal problème restait un manque d’explications sur certains éléments de l’histoire qui en rendait la compréhension parfois un peu ardue. Le travail en cycle a été très bénéfique au texte sur ce point-là et j’attends avec impatience de découvrir la version publiée. »
Enfin, NB conclut : « Pour ma part, j’étais passée à côté de la première phase du cycle par manque de temps. Quand L’Après-Dieux est arrivé en phase III, là encore, ça ne collait pas avec mon planning et j’ai laissé l’une des places de bêta-lecteur à contre-cœur car j’avais eu l’occasion de bêta-lire plusieurs nouvelles de Maëlig dans le Port Incertain, et j’avais très envie de l’aider et partager son univers sur un texte plus long. Mais après sa phase III, Maëlig a estimé qu’elle avait encore beaucoup remanié le fond du texte, et souhaitait bénéficier de nouvelles bêta-lectures (une phase IIIbis) avant d’aller plus loin. Cette fois-ci, temps disponible ou pas, je me suis portée volontaire.
Je n’ai pas du tout regretté car cette histoire m’a entraîné dans un monde original à l’ambiance d’après-guerre qui me marque encore aujourd’hui. J’ai suivi le parcours des héros avec attention et j’espère que mes remarques ont pu rassurer Maëlig sur la cohérence globale de l’histoire et les choix effectués au cours de son cycle. Je me souviens n’avoir presque rien dit sur son style, très mature et abouti, dont je suis complètement fan !
J’ai hâte de lire la version finale pour re-découvrir ce texte, non plus en manuscrit, mais en vrai livre ! »

Nous souhaitons donc bonne lecture à tous ceux qui auront L’Après-dieux entre les mains et longue vie à cette novella.


Ermina et l'équipe Tintamar(r)e

mercredi 19 septembre 2012

Une convention dans le Beaujolais


À perte de vue, une campagne verdoyante, des collines couvertes de vignes, des villages çà et là. C’est au milieu de ce paysage, en plein cœur du Beaujolais que se trouvait le gîte où s’est déroulée la convention 2012 de CoCyclics. Tous les ans, grâce à l’équipe organisatrice menée par Alaric, les grenouilles se retrouvent pour discuter lecture et écriture et participer à des ateliers.
Célia, présente à la convention, raconte : « Outre les anecdotes communes à tout week-end en groupe - genre virer les gens de leur chambre pour y dormir et instaurer des ateliers cuisine/vaisselle -, la convention a été l’occasion pour moi de revoir des gens que j’adore et d’échanger avec des amis auteurs, des personnes qui traversent les mêmes joies et les mêmes doutes que moi. Je pense particulièrement à l’échange de synopsis à l’oral avec NB, qui a été un moment vraiment tip top ! »
Isa S explique pour sa part : « Quoi que vous vous sentiez de faire, écrire ou glander, cuisiner ou grignoter, parler sérieusement ou déconner, il y aura toujours des grenouilles pour vous tenir compagnie, pour vous écouter, pour vous confier ce qu’elle a de plus précieux (ses histoires). »


Vendredi :
Pour certains, la convention débute dès la gare de Lyon, dans un pub où des grenouilles se sont donné rendez-vous. Elles arrivent au compte-goutte jusqu’en début d’après-midi. Ensuite, un train les emmène à Villefranche-sur-Saône. Il y a une belle ambiance qui n’échappe pas aux autres voyageurs. Puis des taxis les conduisent au gîte grâce à Stef qui a tout organisé et elles retrouvent d’autres grenouilles déjà sur place. Les arrivées durent tout l’après-midi tandis les conversations animées continuent, les rires retentissent. Déjà, certains découvrent les transats du jardin.
Bientôt, commence un premier atelier : « Écrire
de la SFFF : rendre son univers crédible et toucher le public visé. » Il aboutit à des résultats parfois très drôles et des échanges riches. Et enfin, après la tombée de la nuit, arrivent Syven et NB.
Le soir, se déroulent des parties de Loups-garous. À ce sujet, Patastec nous dit : « alors c’est simple Beorn est toujours le loup (pourquoi ? Demandez à Silène...), Chocolaa une innocente victime, et Thomas John une petite fille qui n’a rien compris et se retrouve les yeux grand ouverts au milieu des loups. Cette dernière scène était surréaliste avec des loups qui se comptaient et ne comprenaient pas comment de trois ils étaient passés à quatre, Thomas tout sourire alors qu’il aurait dû les épier en faisant semblant de dormir et finalement une petite fille dévorée en moins de deux. »

Samedi :
C’est reparti pour des conversations joyeuses, du repos sur les transats, un atelier studieux sur les titres et les synopsis et la sortie Accrobranche à laquelle participent huit grenouilles sportives. Puis, il y a la visite de la cave à vin du gîte suivi d’une dégustation. La journée passe trop vite et déjà, c’est le soir. Une soirée marquée par plusieurs évènements incontournables : le discours de Syven, l’image d’Alaric en kilt qui restera longtemps dans les mémoires et la loterie de livres. C’est l’occasion de partager ses lectures et de donner une seconde vie aux romans. L’opération conduit à nombre d’échanges et de négociations pour obtenir LE roman tant convoité.

Dimanche :
Dès le matin, très tôt, il y a des départs et il faut se dire au revoir. Peu à peu le gîte se vide. On commence à ranger et on vide les frigidaires tandis que les discussions continuent. Les dernières grenouilles s’en vont et chacun repart chez soi, des étoiles plein les yeux.
LHomme au Chapeau confie : « Comme pour les autres rencontres, cette escapade dans le Beaujolais fut un régal pour l’esprit, une détente à l’égal de vacances ensoleillées, un moment fort d’amitié partagée, avec tout l’humour nécessaire pour que la mayonnaise soit une réussite.
Les discussions littéraires, humaines et parfois philosophiques, par petits groupes, offraient cette liberté de s’exprimer qui est le propre de la mare. Les ateliers d’écriture nous permettaient, d’apprendre, de travailler, tout en partageant des moments de franche rigolade.
J’en ressors gonflé à bloc, motivé, et sans doute empli d’une alchimie mystérieuses et créatrice qui stimulera mon imagination, comme à chaque fois que je croise des grenouilles. »
Isa S raconte pour sa part : « Et quand enfin il faut repartir, c’est le cœur léger, tout chaud d’avoir vécu une magnifique, une indispensable parenthèse de pur bonheur. Vous emmenez avec vous, outre quelques gâteaux en surplus (oui, il y a toujours trop à manger à la Convention, personnellement je trouve que tout ce chocolat contribue bien à l’atmosphère), une satisfaction profonde. Vous avez passé un week-end en famille, parmi les vôtres, vos frères et sœurs d’écriture. C’est juste génial. »


Ermina et l'équipe Tintamar(r)e
Merci à Patastec pour la photo

mercredi 29 août 2012

Un nouveau partenariat avec Gulf Stream

En cette fin d'été, une excellente nouvelle vient de tomber dans la mare et l'équipe de Tintamare est fière de la relayer. C'est officiel, les grenouilles ont un nouveau partenaire : il s'agit de Gulf Stream.


"Gulf Stream Editeur est un éditeur de livres pour la jeunesse, qui privilégie un lectorat âgé de 8 à 15 ans. Spécialisé dans le documentaire en tout genre, GSE développe depuis un an la fiction à coloration fantastique pour les pré-ados et les ados. Qu'il s'agisse de textes d'auteurs reconnus ou de premiers romans, GSE est attentif tant à la qualité d'écriture qu'à l'originalité de l'intrigue, dans un calibrage n'excédant pas 450000 signes espaces comprises."

Merci beaucoup à Paola Grieco et à l'équipe de Gulf Stream pour cette confiance !

dimanche 26 août 2012

La bêta-lecture têtard, qu’est-ce que c’est ?


Avant de pouvoir accéder au cycle, un roman passe par un vote. Chaque membre du collectif reçoit un extrait et se penche sur un dossier constitué du synopsis et d'une "lettre d'accompagnement". Le collectif s’exprime dans un sous-forum caché à l’auteur et donne son avis. Que se passe-t-il si ce vote aboutit à un refus ? Le manuscrit a la possibilité de passer par une bêta-lecture têtard. L’équipe Tintamar(r)e a rencontré deux grenouilles qui en ont bénéficié : Ayaquina et Isaiah. Ces derniers ont répondu tout en sirotant un verre de nénuphou et en grignotant des mouches grillées.

Eh bien, commençons l’entretien par une petite définition : qu’est-ce que la bêta-lecture têtard ?
Isaiah prend la parole en premier et explique : « Si les bêta-lecteurs estiment que le travail effectué en phase I/II serait trop lourd, on préfère proposer à l’auteur une bêta-têtard, soit une bêta-lecture qui n’entre pas dans le cadre du cycle. Pour ma part, j’ai soumis une novella, et elle a plus que triplé de volume pour devenir un roman. Après cela, re-candidater pour un cycle s’impose donc, tout naturellement. En somme, la bêta têtard est une phase 0,5 ! »

Ayaquina ajoute : « À mon sens, une bêta têtard est avant tout une réponse au fait que votre roman n’était pas mûr pour un cycle. Elle apparait donc comme une chance, celle de faire mûrir votre manuscrit pour qu’il accède enfin à un cycle normal. Il évite une porte fermée, insupportable à quiconque a envie d’évoluer et de réussir à se surpasser.
Elle est aussi un premier contact avec son roman d’un point de vue critique, car la difficulté première pour un auteur est de se confronter à la réalité de son manuscrit, ses défauts, ses lacunes, ses incohérences, mais heureusement aussi, de comprendre ses forces. C’est un moment où on accepte de livrer ce qu’on a de plus fragile et on décide de faire confiance à une personne extérieure, avec le risque que comporte cette exposition. Ce moment difficile a quelque chose d’initiatique et de nécessaire si on veut un jour accéder à l’édition, car cette confrontation se posera à l’auteur à un moment ou un autre. »

Quelle est la différence avec un cycle normal ?
Isaiah répond : « Tout, ma bonne dame, tout ! Un cycle normal est plus cadré. D’abord le fond, la cohérence, ensuite la forme. Dans le cadre d'un cycle têtard, tout se mène de front, mais c’est aussi plus doux, en un sens, car ce mini-cycle (qui ne donne pas droit à l’estampille, hein) se fait à la carte. L’auteur définit ses besoins et les bêta-lecteurs tentent d’abonder en son sens. Pour ma part, j’ai pris longtemps pour avancer, parce que je savais que le travail était important et que je voulais prendre des décisions correctes, pas hâtives. Mes bêtas m’ont donné l’impulsion du début et quelques retours en cours de travail, mais sinon, c’était assez solitaire, plus que pour un cycle normal. »

Ayaquina renchérit : « La principale différence avec le cycle normal à mon sens, c’est qu’on a la chance de pouvoir repenser son roman avec plus de liberté, aller plus au fond des choses, tout en ayant un garde fou (les bêta-lecteurs). Si un auteur a envie de bouleverser son ouvrage, son style, etc, c’est le moment ou jamais ! S’il se trompe, il aura quelqu’un pour le conseiller. S’il est sur le bon chemin, il trouvera des encouragements qui lui éviteront de douter mille fois du bien fondé de cette démarche.
Contrairement à la têtard, je vois le cycle plus comme le perfectionnement d’un édifice qui tient déjà debout mais a besoin de s’embellir, (même si l’auteur pourra tout de même y interroger le fond). On n’y interrogera pas les fondations de la même façon que pendant une têtard, ou alors, cela voudra dire que le roman a été accepté en cycle à tort.
Ce qui les rapproche, toutefois, c’est que dans l’un comme dans l’autre, les bêta-lecteurs fonctionneront comme des alter-égos, et seront en cela un moteur essentiel pour l’auteur. Donc, dans l’un comme dans l’autre, je dirais qu’on socialise notre bébé en quelque sorte, on l’ouvre au monde ;) »

Et après, que se passe-t-il ?
Ayaquina répond : « Je pense que la bêta têtard devrait avoir deux issues : soit à basculer dans un cycle normal après avoir compris ce qui pouvait être travaillé, ainsi que d’avoir défini nos objectifs pour ce roman. Soit à comprendre les limites du manuscrit pris en bêta têtard et en faire le deuil, si on réalise qu’on ne pourra jamais aboutir à quelque chose qui se rapproche de notre objectif. (Soit parce que l’intrigue est trop alambiquée, pas assez originale, soit parce que le résultat final est trop loin de ce qu’on voulait exprimer, etc.)
Dans ce cas, toutefois, si la réflexion a atteint son but, alors l’auteur devrait être en mesure de se projeter dans un futur roman sans reproduire les mêmes erreurs. »

Isaiah seconde : « Le cycle têtard permet d'avoir un regard plus éclairé sur son projet, mais aussi sur soi en tant qu'auteur : on découvre ses faiblesses, ses tics d'écriture, pourquoi le projet en l'état était bancal, mais aussi pourquoi il pouvait séduire. C'est une aide formidable pour l'auteur car elle permet de mesurer les progrès faits pas à pas. Tant pour Ayaquina que pour moi, les manuscrits n'avaient plus rien de semblable entre le début et la fin ! Ayaquina est rentrée en cycle sans problème. Cela forge l'auteur car un non d'éditeur, il en aura sûrement au cours de sa carrière. C'est une incitation à la persévérance ! »
Et maintenant, une question plus personnelle : que vous a apporté la phase tétard ?
Ayaquina raconte : « La têtard a été pour moi une façon d’apprendre à composer avec mes peurs, mes fantasmes d’écrivain pour devenir moins vulnérable au regard extérieur, ainsi qu’à travailler mes faiblesses (techniques ou imaginaires). Quelque part, je pense que ça m’a aidé à passer du fantasme à la réalité : ne plus être au gré de la confiance que je ressentais en moi selon les jours le meilleur (ou le pire) écrivain du monde, et avoir écrit le best seller de l’année (ou un ramassis de futilités) mais plutôt travailler pour atteindre des objectifs concrets. J’ai été également surprise de découvrir que j’étais souvent un juge plus sévère de mes écrits que ne l’étaient les bêtas lecteurs et que ce travail d’autocensure m’empêchait souvent d’avancer.
Mais pour répondre plus succinctement (comment ça c’est raté ? ;) ) je résumerai en disant que la têtard, c’est la première porte qui s’ouvre à un auteur car à CoCyclics, ce qu’on n’aime pas, c’est de verrouiller les rêves qui ne demandent qu’à s’envoler. »

Isaiah continue : « Pour ma part, cela m’a permis de mener la démarche de mon roman jusqu’au bout. Lorsque la novella a été finie, j’étais content et j’avais encore trop le nez dans le guidon pour me rendre compte que le projet n’était pas abouti. Là, je ressors avec la certitude d’avoir accompli quelque chose. Le roman a acquis son potentiel de croisière, je le sais mûr. »


Et les bêta-lecteurs ? Qu’en pensent-t-ils ? L’équipe de Tintamar(r)e a été à la rencontre de l’un d’eux : L’Homme au Chapeau qui a travaillé avec Ermina sur son roman Timraza.

Pourquoi t’es-tu proposé ?
Malgré ses faiblesses, j'avais bien aimé le thème et l'ambiance du texte. Il me semblait dommage que les efforts de l'auteur soient perdus (le cycle est quand même un formidable outil d'amélioration). J'ai donc voulu contribuer à améliorer le texte pour qu'il puisse passer en cycle.

L’as-tu abordé différemment d’un phase de cycle ?
C'était la première fois que je travaillais sur un roman. Je n'avais donc pas de point de comparaison à ce moment. Par la suite j'ai participé à une phase 1 de cycle. Le travail n'est pas si différent. La tétard est une sorte de pré-phase 1 qui permet de bien débroussailler toute les erreurs et incohérences qui nuisent au récit, ainsi que d'obtenir un contexte et des personnages qui tiennent la route.
Il faut bien sûr que l'auteur soit disposé à donner un bon coup de collier pour retravailler son texte.

Pour terminer, on peut donc encourager tous les auteurs actuellement en cycle tétard !


Ermina et l'équipe Tintamar(r)e

samedi 28 juillet 2012

Face à l'éditeur, partie 2


L’auteur a soumis son bébé au regard aiguisé de bêta-lecteurs, l’a corrigé encore et encore. Et puis, est venu le temps de le laisser partir chez les éditeurs (cf. face à l'éditeur, partie 1). Enfin, au bout de plusieurs mois, la bonne nouvelle tombe et vient récompenser ce travail de longue haleine.

Et et si l’éditeur dit « oui », que se passe-t-il ?
Thomas John nous explique : « J’ai indiqué à certains éditeurs avec qui j’étais en relation que j’avais un "oui" et leur ai précisé que j’envisageais de donner une réponse définitive sous une quinzaine. Passé ce délai, j’ai donné mon accord à Asgard. J’ai eu l’opportunité de discuter ouvertement certaines clauses du contrat, et je me suis empressé de proposer un dessinateur que je connaissais pour la couverture (Pascal Quidault avait réalisé des illustrations pour mon blog). »

Le « oui » n’est que le début d’une longue aventure. Et cette longue aventure commence par un moment qui peut se révéler déstabilisant : les corrections éditoriales. L’auteur doit expliquer ses choix : pourquoi tel thème, pourquoi cet univers, pourquoi ce point de vue, pourquoi ce genre. Il peut aussi se retrouver à justifier toute son intrigue afin de soulever d’éventuelles incohérences. D’ailleurs, même après la publication, il sera amené à recevoir des critiques de la part des lecteurs, ce qui peut être éprouvant.

Thomas John continue : « J’ai travaillé avec Thomas Riquet, puis Lucie Chenu pour la revue du manuscrit. Il y a eu peu de corrections, je pense essentiellement parce que j’avais eu droit à de nombreuses relectures lors du passage du roman par CoCyclics, et elles portaient sur des détails de forme, que j’ai tout de même parfois justifiés, sans heurt. »

De son côté, Nadia Coste raconte : « Le premier gros chantier était pour les noms des personnages (leur redonner un lien, des racines communes selon les peuples dont ils étaient issus). Il y a eu aussi une réflexion sur les quatre titres des tomes pour qu’ils se répondent, fassent naître un ensemble cohérent tout en fonctionnant seuls. Pas facile ! On m’a aussi soumis le travail de plusieurs illustrateurs afin que je donne mon avis sur celui qui, selon moi, serait capable de rendre au mieux les différentes ambiances pour les couvertures…Nous avons donc d’abord pensé aux 4 tomes de manière globale avant d’entrer dans le détail des premières corrections éditoriales. »

Puis, elle ajoute : « Franchement, j’ai trouvé qu’après un cycle de bêta-lecture, les corrections éditoriales étaient faciles à aborder. Non pas parce qu’il y avait moins de remarques, mais surtout parce que j’avais appris à écouter ces remarques, à trouver des solutions pour rectifier ce qui coinçait, que j’étais capable d’en refuser certaines en les justifiant car je savais davantage où j’allais avec ce roman… D’autant que les corrections éditoriales qu’un éditeur demande servent à améliorer le roman. Je ne suis pas d’accord sur tout (c’est normal !) mais ce sont toujours des suggestions, rien n’est imposé. Lorsque l’on n’est pas d’accord, mon éditeur et moi, on discute, quitte à faire des compromis ! Par contre, c’est sûr qu’il y a eu beaucoup plus de travail éditorial sur les tomes qui n’étaient pas passés par le cycle de bêta-lecture (mais c’est normal, ils avaient été moins relus et corrigés en amont). »

Cécile Duquenne, qui a publié Entrechats et récemment Quadruple Assassinat dans la rue de la morgue chez Voy’[el] a eu une expérience particulière : « Comme nombre d’auteurs, j’avais envoyé mon manuscrit à plusieurs éditeurs. Une quinzaine de refus, un seul "oui", tant attendu, tant espéré ! Mais ce n’était alors pas l’éditeur qui allait me publier ! Car après un cycle éditorial assez lent (près de deux ans), ledit éditeur a mis la clé sous la porte et je me suis retrouvée avec un manuscrit tout prêt sur les bras, et ma fin de parcours éditorial en queue de poisson qui commençait, au bout d’un moment, à vraiment sentir mauvais...
J’ai tout repris du début, et cette fois, ça s’est vraiment bien passé : multiples envois, un "oui" ! J’ai finalement accepté de travailler avec les éditions Voy’[el]. La collaboration s’est très bien passée. Pour mon second roman, le processus a été différent : j’ai parlé dudit roman à l’éditrice de Voy’[el], qui m’a demandé de le lui envoyer. Ce que j’ai fait. Elle l’a lu, et elle a dû l’aimer puisqu’elle l’a publié aussi.
J’ai eu beaucoup de corrections pour mon premier roman publié, moins pour le deuxième. Il faut dire que le premier n’est pas passé en cycle CoCyclics lui. D’ailleurs, la correction éditoriale est très différente de la bêta-lecture. Un bêta-lecteur va pointer les erreurs et laisser libre choix à l’auteur. Un correcteur d’une maison d’édition, lui, n’hésitera pas à reformuler. Quand on a dit "oui", le manuscrit n’est plus seulement le nôtre : c’est aussi celui de l’éditeur. Bien entendu, je suis restée ferme sur certains choix, et je les ai défendus. Au final, j’ai toujours voix au chapitre. C’est pourquoi, si vous êtes vraiment convaincus d’un choix de terme ou de retournement de situation, il faut le défendre. Après, il ne faut pas non plus rester planté sur vos positions : comme vous, l’éditeur veut le meilleur pour votre manuscrit. Il n’est pas là pour le détruire, ou changer votre style. »

Quels conseils pour « plaire » aux comités de lecture ?
Pour commencer, il est primordial de respecter les consignes de soumission. Thomas John ajoute quelques indications : « Relire des tas de fois son manuscrit, le faire relire par des béta-lecteurs. Lire des bouquins parus chez les éditeurs que l’on vise pour avoir plus de chances de bien cibler ses envois. Plaire au comité de lecture ? Pas de recette miracle, mais étant donné que les manuscrits sont rarement lus plus de quelques pages, être impeccable sur tout le manuscrit, et en particulier sur les premières pages : forme, orthographe, style, enjeux universels, identification simple à des personnages forts, ambiance, accroche, faire entrer tout de suite le lecteur dans l’histoire... Côté présentation, il y a pas mal de guides sur le sujet, l’essentiel à mon sens étant de fournir quelque chose de propre, clair et d’aéré, avec une lettre d’accompagnement sobre. »

Pour sa part, Nadia Coste explique : « Le premier conseil que je pourrais donner à un auteur qui veut soumettre un manuscrit pour la première fois, est d’abord de se faire relire. CoCyclics est une solution, bien sûr, mais les valeurs de réciprocité dans la bêta-lecture ne fonctionnent pas pour tout le monde. Certains seront plus à l’aise dans un cercle privé, ou un réseau d’amis… L’important, pour l’auteur qui cherche à être publié, c’est de savoir comment le lecteur perçoit son texte pour voir si les éditeurs qu’il cible sont les bons.
Ensuite, il ne faut pas hésiter à se mettre dans la tête de l’éditeur qui, dès les premières lignes se pose une seule question : « pourquoi est-ce que je suis en train de lire ça ? ». Le temps n’est pas extensible, et il faut vraiment l’accrocher pour qu’il soit convaincu qu’il a raison de lire votre manuscrit plutôt que répondre à ses douze mille mails, décrocher le téléphone, ou simplement piocher un autre manuscrit dans la pile ! Trop de jeunes auteurs pensent « oui, mais vous allez voir au chapitre 2… » (quand ce n’est pas bien plus tard dans le roman !). Si l’éditeur (ou le stagiaire selon les maisons d’édition) lit plus que les dix premières lignes, c’est déjà une victoire !
Il ne faut pas chercher à tout prix à plaire au comité de lecture : vous n’allez pas travestir votre roman pour que « ça passe » ! Soit ils l’aiment comme ça, et vous avez vos chances, soit ils savent qu’ils ne le défendront pas bien, et il vaut mieux tenter chez un autre éditeur… Bref, faites simple dans vos courriers d’accompagnement, tentez un synopsis le plus clair possible, et laissez l’histoire faire son travail ! »

Concernant la présentation du manuscrit, Cécile Duquenne conseille de faire sobre « Times 12 interligne 1,5. Si vous faites un envoi papier, mettez nom prénom et adresse mail en bas de chaque page, et numérotez-les. Si c’est par mail, évitez tout ça. Le nombre de pages est inscrit dans word, le titre du manuscrit est aussi dans le titre du document, et si vous inscrivez vos coordonnées complètes sur la page de garde, il est inutile de les répéter en pied de page. N’oubliez pas d’indiquer le mail dans le document même, pour faciliter le travail de l’éditeur, qui n’aura pas à le chercher dans ses fichiers s’il veut vous recontacter. Il vous en sera reconnaissant.
Pour plaire à un comité de lecture, je dirais qu’une mise en page sobre est de mise (ils lisent beaucoup, il faut avoir pitié de leurs yeux). »

De plus, elle ajoute : « je dirais de ne pas se préoccuper du nombre de refus que vous recevez. Ne vous découragez pas. Le nombre de refus ne compte pas, c’est leur qualité qui importe : un refus argumenté pourra vous amener plus près du "oui" tant attendu. Plus près que vous ne le croyez. Et peu importe le nombre de refus... un seul "oui" suffira pour vous mettre sur les rails ! »

Mais il est utile aussi de savoir présenter son manuscrit à l’oral. À ce sujet, Nadia Coste déclare : « Savoir présenter son manuscrit à l’oral est un exercice difficile. Parfois, au détour d’un salon (où lors d’un Speed-dating comme celui des Imaginales), on rencontre un éditeur à qui il serait bon de présenter son roman en quelques mots pour lui donner envie de le lire, mais on ne sait pas toujours par quel bout commencer… il n’est pas inutile de s’entraîner ! Aller à l’essentiel, chercher, en quelques phrases, ce qui fait que ce roman-là est différent des autres, on a l’impression que c’est impossible, au début. Mais, ce qu’on oublie parfois quand on est en recherche d’éditeur, c’est le lecteur final qu’il faudra convaincre à son tour ! Quand on se retrouve en salon face à des inconnus qui vous demandent « de quoi ça parle ? », il faudra renouveler l’exercice encore et encore.

Mon conseil sur ce point : demandez à des amis ou des collègues, si possible des gens qui savent vaguement que vous écrivez, mais n’ont rien lu de vous, de vous écouter présenter votre roman en cinq-dix minutes. Selon leurs questions, ou simplement en vous entendant parler vous-même, vous ciblerez de mieux en mieux la meilleure façon de présenter l’histoire ! »

Voilà, le bébé est édité, prêt à rencontrer les lecteurs, à atterrir sur les rayonnages des librairies, sur les tables des salons. Pour l’auteur, une nouvelle aventure commence.


Ermina et l'équipe Tintamar(r)e

mardi 10 juillet 2012

Inspection trimestrielle

Oh ? Bonjour. C’est déjà le jour de l’inspection trimestrielle ? Bonté divine ! Le printemps est passé à toute vitesse : je ne vous attendais pas.
Non, non, ne vous inquiétez pas. Ce sera un peu improvisé, mais vous aurez l’occasion de voir nos auteurs en plein effort. Voulez-vous que nous commencions tout de suite ? Oui ? Suivez-moi !

Vous vous souvenez, bien sûr, du principe des travaux réalisés dans nos locaux ? C’est ici que les manuscrits retenus par la mare affrontent les quatre phases du cycle CoCyclics. Nous traversons d’ailleurs en ce moment la salle des Estampilles. Vous pouvez y admirer en bonne place ceux qui sont parvenus au terme du cycle : pas moins de dix-neuf manuscrits jusqu’à présent. Laissez-moi vous présenter notre dernière fierté, toute récente : La Vieille Paire de lunettes de Scipion a reçu son estampille début juin.
Nous arrivons à la première salle, celle où nous accueillons les cycles à leur début : c’est la phase I, celle où les bêta-lecteurs analysent les manuscrits en profondeur. Vous y reconnaissez Ermina et ses deux bêta-lectrices Any et Aethra ? Vous les avez croisées fin mars, alors qu’elles venaient de commencer le travail sur Timraza. Ce trimestre-ci, permettez-moi de vous présenter Desienne et ses bêtas Cendrefeu et Celia, qui s’engagent depuis à peine quelques jours sur Les Dividendes de l'Apocalypse. Non, ne vous dérangez pas, nous ne faisons que passer ! Travaillez-bien !

Maintenant, penchez-vous vers moi, car il nous faut parler à voix basse. Voyez, j’ouvre la porte de la deuxième salle, mais nous resterons sur le palier. Ici réfléchissent les auteurs engagés en phase II. Corrections, reprises, et parfois même réécritures ponctuelles nécessitent une intense concentration qu’il serait dommage de perturber. Près de la bibliothèque, vous connaissez déjà Sycophante, avec Les Pirates de l'Escroc-Griffe ; à côté de l’estrade, c’est Macalys, sur Mary's Blues et dans l’angle, Le pavé, qui analyse Les Enfants de la citadelle. Isa S les a rejoints mi-juin. Elle est au bureau devant la fenêtre, penchée sur Thirion et le Lait de dragon. Vous avez vu, je referme ?

Pardon ? Oh, nous pouvons de nouveau parler normalement : nous nous dirigeons vers la salle consacrée à la phase III. C’est une salle plutôt bruyante en ce moment, avec trois auteurs et neufs bêtas, en pleine discussion sur des derniers points de fond et surtout de forme. Vous avez déjà aperçu ces manuscrits lors de votre dernier passage : La Nuit des Cœurs froids d’Elfine NoireLa Brume des ténèbres de Patastec, et L’Étrange Cas du docteur Ravna et Monsieur Gray de GabrielleTrompeLaMort, sont en pleine étude !

Et voici la dernière salle, où il nous faut de nouveau être discrets : en phase IV, les auteurs n’apprécient guère qu’on dérange leurs derniers efforts. Les trois que nous voyons là sont à un cheveu de l’estampille tant espérée. Qui ? Laissez-moi fermer doucement la porte avant de vous répondre. Oui, bravo, vous avez bien reconnu Kellendros, avec Les Reflets d'Earanë et Ayaquina, sur Les Gens de l’eau. Et Chapardeuse, qui scrute Kisasi comme si elle voulait en extraire jusqu’à la dernière coquille. Vous l’aviez vu en phase II lors de votre dernier passage, mais elle a passé sa phase III en un éclair ce dernier mois !

Nous avons tout vu, je crois. Je vous raccompagne. Oh, un instant s’il vous plait, j’aperçois un nouveau bêta-lecteur et je voudrais vous le présenter. Voici Koïnsky, qui a rejoint le cœur de la mare au mois de mai. Nous sommes toujours heureux d’accueillir du sang neuf pour les bêtas.

Satisfait de votre visite ? Mais c’est un plaisir. Faites bien savoir à tous avec quel sérieux nous travaillons. À bientôt !

Conteuse et l'équipe Tintamar(r)e

dimanche 24 juin 2012

Face à l'éditeur, partie 1


Pour un auteur, avoir mis un point final à ses corrections n’est souvent que le début d’un long périple ! Le périple de l’édition, un moment riche en émotion et en stress : son texte, qu’il a chouchouté pendant si longtemps, va partir et arriver sur le bureau d’un éditeur. Celui-ci le lira, le jugera et peut-être lui donnera la chance d’arriver sur les rayonnages des librairies !

Plusieurs choix s’offrent alors à l’auteur : le plus classique, envoyer son bébé par e-mail ou par la poste, mais aussi le tête à tête !

Le speed-dating ou tête à tête :
Depuis quelques années, un speed-dating est organisé à l’occasion des Imaginales. Mais de quoi s’agit-il ? Le principe est simple : on parle de son roman durant dix minutes devant un éditeur. Le but est d’apprendre à présenter son manuscrit et de recevoir des conseils précieux. Pour Kira, une grenouille qui a participé au speed-dating de 2011, c’est le « plaisir de parler avec des éditeurs que je n’aurais pas forcément eu l’occasion de croiser autrement. Pour le reste, je présentais un manuscrit jeunesse alors qu’il n’y avait que des éditeurs adultes, c’était donc essentiellement pour le plaisir de la rencontre et quelques conseils d’ordre général. »
Cependant, cela aboutit assez rarement à une publication. Kira explique : « N’y allez pas en vous disant que vous allez vous faire éditer. Les éditeurs sont là pour vous offrir des conseils, pas pour trouver un manuscrit. Du coup, ça vous met tout de suite moins la pression. N’hésitez pas à poser des questions, à expliquer votre démarche d’écriture. Vous êtes là pour apprendre. » Puis, elle ajoute : « Cela m’a permis d’avoir un retour détaillé de la part d’une directrice de collection sur mon manuscrit, que je n’aurais sans doute pas eu sans cela (puisque j’étais hors cible éditoriale). »

De son côté, Conteuse conseille vivement d’apporter un pitch, une présentation de l’auteur et les trois premiers chapitres pour les laisser aux éditeurs intéressés. « J’ai pu constater que c’était un geste apprécié ! »
Puis, elle évoque les résultats du speed-dating de l’année dernière pour elle. Le premier éditeur lui a surtout posé des questions : « Écrivez-vous en suivant un style ? Quels auteurs aimez-vous ? Regardez-vous la fantasy d’aujourd’hui ? Stephane Marsan a jeté un coup d’œil sur la première page du manuscrit, et a qualifié le texte en quelques mots. » De cette rencontre, elle a tiré plusieurs réflexions : « il faut penser à la façon de se présenter, l’enthousiasme ne suffit pas. Mémoriser les noms des auteurs d’un certain nombre de livres peut être utile. De plus, l’auteur doit vérifier que le style du roman convienne à l’éditeur. Par exemple, si celui-ci s’adresse à des amateurs d’action, de combats, ne pas lui proposer du descriptif. »
Le deuxième éditeur qu’elle a rencontré lui a surtout fait des remarques et lui a donné des conseils qui l’ont parfois surprise. « Il s’était préparé des dossiers pour chaque participant. Certains manuscrits étaient annotés. Il avait amené des livres publiés pour montrer ce qu’il faisait : chapeau pour sa préparation ! Il a complimenté le travail fait par CoCyclics (qu’il apprécie) et il m’a encouragé à poursuivre mes recherches et à insister pour trouver un éditeur. Il m’a même conseillé de ne pas me limiter aux éditeurs de SFFF. » De cette rencontre, elle a tiré « des conseils tous azimuts et un aperçu de la façon dont travaille un éditeur en recherche d’auteurs. ». Elle confie que c’est toujours agréable de « rencontrer quelqu’un qui a apprécié ce qu’on écrit, même si ce n’est pas dans sa ligne éditoriale. »
Le troisième éditeur lui a posé principalement des questions et lui a donné quelques informations : « Classez-vous votre texte dans la fantasy ou le fantastique ? Pourquoi ? N’avez-vous jamais envisagé de le présenter comme un roman type historique ? Bilan de la rencontre : un nombre de signes important est un handicap pour un premier roman. Autour de 500 000 sec est un compromis convenable. »
Pour Conteuse, ce furent des « échanges riches » et au final « un contact beaucoup plus facile à la troisième rencontre. Et beaucoup d’interrogations nouvelles. Il faut ensuite laisser décanter un peu. »

Renouveler, l’expérience du speed-dating, est-ce une bonne idée ? Nadia Coste, qui a animé l’évènement, répond : « Même si le speed-dating connecte auteurs et éditeurs, je ne suis pas convaincue qu’il y ait un intérêt à en faire plusieurs. Au contraire, un candidat de cette année, qui venait pour la seconde fois avec le même roman, a plutôt entendu des commentaires du genre "ce que je vous ai dit l’année dernière est toujours valable. Si personne ne vous a dit oui depuis, laissez tomber ce roman", et c’est quand même plus dur à encaisser que "celui-là ne colle pas à notre ligne, mais vous écrivez-bien, alors peut-être le prochain... voici ma carte". Et ne pas attendre le speed-dating de l’année suivante pour mettre à profit ce contact.
Les éditeurs ne sont pas là pour chercher des manuscrits : ils sont là pour donner des conseils aux jeunes auteurs. C’est aussi pour faire prendre conscience aux auteurs que les éditeurs sont des êtres humains et qu’on peut leur parler simplement de nos projets quand on les croise. »

La prise de contact à distance :
Cependant, plus souvent la première prise de contact se fait à distance, par l’envoi du manuscrit par la poste et de plus en plus souvent par e-mail. Thomas John, qui a publié La Cité Noire aux éditions Asgard, raconte : « Mon éditeur venait de se créer, je ne le connaissais pas encore et donc j’avais envoyé mon manuscrit à plusieurs éditeurs avant (Bragelonne, Mnémos, l’Atalante, Pré aux Clercs, Mille Saisons, etc.) Après de longues attentes, on m’a informé que Asgard recherchait des manuscrits de fantasy et que je m’inscrivais dans leur ligne éditoriale. Après avoir reçu mon roman, Thomas Riquet m’a indiqué que le comité de lecture allait se pencher dessus et que j’aurai une réponse sous 2-3 mois. Thomas a lu mon manuscrit dans la nuit et Asgard m’a envoyé une proposition dans les 24 heures. »

Nadia Coste, auteur des Fedeylins, publié chez Gründ, explique : « J’avais envoyé le manuscrit à une dizaine d’éditeurs, il y a quelques années, avant de connaître CoCyclics. Après les premiers refus type, j’ai cherché à améliorer le roman (et c’est là que j’ai plongé dans la mare). Une fois mon cycle terminé, j’ai mieux ciblé mes envois pour une nouvelle vague de soumission… mais je n’ai pas eu le temps de recevoir des réponses, cette fois-ci ! Eh oui, mon éditeur actuel, qui lançait une collection de romans chez Gründ, cherchait des manuscrits d’auteurs francophones. Il a entendu parler des Fedeylins par bouche à oreilles, est allé lire le premier chapitre sur mon blog… et m’a demandé le manuscrit complet. Trois ou quatre jours après, il m’appelait, emballé par l’histoire et l’univers, pour me demander d’envoyer les tomes suivants (qui étaient déjà écrits). À partir de là, il y a eu un mois d’appels réguliers, de discussions, de réflexions… jusqu’au « oui » final. »


Ermina et l'équipe tintamar(r)e

mercredi 13 juin 2012

En direct des Imaginales

Les Imaginales sont déjà finies, mais l'équipe Tintamare a décidé de vous les faire revivre avec le compte rendu de Patastec la grenouille :

A comme arrivée : le vendredi matin après un détour par Paris pour aller chercher une autre grenouille, cinq heures de route et des papotages à n’en plus finir, nous voilà arrivées à bon port ou plutôt à Épinal, car de ce côté-ci de la France il n’y a pas beaucoup de plages.

B comme bonheur : un ciel gris nous attendait et un crachin s’était aussi invité à la fête. Le pique-nique du vendredi midi semblait compromis, mais que nenni ! Après un coup de fil à l’organisatrice prévoyante de cette réunion, nous nous sommes dirigées vers… le bar. Pas la mare, non le bar, mais c’était tout comme ! Elles étaient là, les Grenouilles. Leur sourire et leur accueil m’ont été droit au cœur. Enfin chez soi !

C comme conférences : à peine le temps de se délecter du repas, mais surtout des retrouvailles avec des personnes trop longtemps éloignées, d’autres attraits m’ont appelée. Le plus de ce festival ? Les conférences ! Il y en a pour tous les genres, tous les goûts, toutes les affinités. Cette année il y avait au programme la bit-lit, les loups-garous, les dragons, la Fantasy sous toutes ses formes, la révolution, la guerre d’Algérie et encore bien d’autres. Impossible d’assister à toutes, mais la plupart ont été filmées et sont visibles sur le
forum d'ActuSF.

D comme dédicaces : que serait un festival sans les auteurs en dédicaces ? Pas vraiment un morne désert, mais un endroit orphelin sans aucun doute (au moins pour moi). Quel plaisir de découvrir au long de ma promenade dans les allées Thomas John, Nadia Coste, Celia Deiana, Samantha Bailly, Christophe Nicolas, Jean-Claude Dunyach, Nathalie Dau, Charlotte Bousquet, Laurent Whale, Adrianna Lorusso et tant d'autres.

E comme écriture : mon regret sur ces Imaginales ? Ne pas avoir pu participer aux ateliers d’écriture. Des participants m’en ont parlé et m’ont tous donné l’impression d’en avoir retiré une belle expérience et une irrésistible envie de se jeter à nouveau sur leurs propres écrits. En un mot, cela les a « reboostés ».

F comme festival bien sûr ! Que dire sinon merci et bravo aux organisateurs qui nous offrent tous les ans cette tranche de rêve. Tout était parfait, le décollage vers l’imaginaire s’est déroulé sans fausse note.

G comme guerre : avec en marge du salon du livre, une reconstitution historique plus vraie que vraie de la vie d’un soldat lors du conflit contre l’empire Austro-Hongrois. Des combattants en tenue, croisés au détour des allées m’est restée une question : mais pourquoi allaient-ils sur le champ de bataille vêtus comme à la parade ?

H comme histoire : nous nous sommes retrouvés plongés dans le Siècle des lumières avec des personnages costumés comme à cette époque. Du rêve, encore du rêve avec des crinolines, des corsets, des perruques aux coiffures alambiquées, des fracs et des chapeaux haut-de-forme. Je garde une pensée émue pour ces personnes qui ont dû souffrir sous le soleil du samedi après-midi.

J comme jeux : jeux de rôles, jeux de figurines, jeux de cartes à collectionner. Il y en avait pour tout le monde avec des tournois, des démonstrations. Les passionnés n’ont pas mis le nez dehors.

L comme livres : la première impression en entrant sous la « bulle du livre » est celle ressentie par un enfant lâché dans un magasin de jouets ou de bonbons. Il y en avait partout, le paradis ! Difficile de ne pas perdre la tête devant cette abondance de rêves, d’aventures, de dépaysements portée par des écrivains souriants et disponibles pour en parler. Après, il faudra expliquer au mari ou au banquier pourquoi la carte bleue s’est affolée d’un coup comme ça sur quelques jours, mais tant pis, cela en valait la peine.

M comme maquillage : avec un stand spécialement réservé à celles et ceux qui avaient envie (ou le courage, que je n’ai pas eu pour ma part. Pourtant, ces dames ont réalisé de magnifiques grimages). Non, je ne parle pas des deux superbes jeunes femmes qui ont été peintes de la tête aux pieds et qui nous ont donné un aperçu de ce que pourrait être la sensation d’évoluer parmi des êtres venus d’ailleurs. Un petit maquillage facial m’aurait suffi.

O comme occasion : ce festival est aussi une opportunité pour des auteurs dont le roman est achevé de partir en quête d’éditeurs. Il y a un véritable dialogue et des conseils qui se sont échangés.

P comme piquenique du samedi : le point fort en émotions de ce festival. Réunion au sommet des grenouilles et d’autres passionnés. Autour de spécialités de toute la France et de Belgique, c’est le moment privilégié pour échanger, faire connaissance, se découvrir des affinités. Certaines grenouilles ont prolongé l’instant par une sieste à l’ombre des grands arbres du magnifique parc où se déroulaient les Imaginales.

Q comme « Quel talent ! » Je sais, certains vont penser : « aurait pu faire mieux », mais je n’ai pas trouvé et je tenais à parler de ces artistes peintres, Johann Bodin (
http://yozartwork.com/), Elvire de Cock (http://kokoahouse.wordpress.com/), Fabien Fernandez (http://www.fablyrr.com/) et Christelle Pécout (http://christellepecout.com/), qui ont passé leurs journées à réaliser une superbe fresque murale. C’était impressionnant de voir ces personnages et ce paysage prendre forme sous leurs mains. Pas un dérapage, pas une fausse note. Chapeau bas ! Pour en savoir plus, c'est par ici.

S comme speed dating : les participants sont devenus de plus en plus pâles au fur et à mesure que l’instant fatidique approchait. Un peu d’angoisse pour eux pendant leur absence, mais leur sourire et leur air satisfait donné par la sensation d’avoir fait ce qu’il fallait, a levé toutes mes inquiétudes. Je croise les doigts. Ils ont osé, ont mis leurs peurs en veilleuse et du coup on fait le nécessaire pour mettre tous les atouts de leur côté. Bravo !

U comme unique : comme CoCyclics. Qui d’autre mériterait cet adjectif ? Qui le porterait mieux ? Personne, à mon avis. Comment expliquer le lien créé par ce forum, ce collectif, cette association de passionnés ? Par quelques mots qui parlent d’eux-mêmes : amitié, entente, soutien, famille. Autant de valeurs qui ont pris encore toute leur ampleur dans cette réunion.

V comme Voyage de retour : beaucoup moins drôle. Même le temps s’était adapté : il tombait des trombes d’eau quand nous sommes parties. C’est vraiment un moment pénible, heureusement qu’un salon de thé parisien nous attend dans deux semaines, cela aide un peu à supporter la séparation.


Patastec et l'équipe Tintamare

mercredi 30 mai 2012

Lectures grenouilles


Je lis, tu lis, il lit, nous lisons, vous lisez, ils lisent !
La lecture fait partie intégrante de notre vie, sur la mare comme ailleurs chez tous les apprentis auteurs (et auteurs tout court) Nombre de grenouilles sont des lecteurs de masse, ne pouvant comparer la taille de leur liste de « livres lus » qu’à celle de leur liste de « livres à lire ». Chaque salon devient un gouffre financier et chaque discussion autour d’un thé, prétexte à des fiches de lecture orales improvisées. La présentation d'une grenouille qui entrent dans la Mare contient quelques lignes sur les goûts littéraires : Asimov, Hobb, King, Rowling, et, de temps en temps, un auteur francophone.
Soucieuse de mettre les littératures de l’imaginaire francophone en avant, l’équipe de CoCyclics a ouvert, il y a maintenant presque deux ans, le forum des Dissections Batraciennes.
 Les règles sont d’une simplicité extrême : vous lisez un livre d'un auteur francophone, vous l’aimez, vous en rédigez une fiche de lecture selon les modèles indiqués (roman ou anthologie) et vous donnez envie aux autres grenouilles de le lire.
Une discussion peut commencer, et un vote est mis en place. Chacun peut donner son opinion, bonne ou mauvaise, dans le respect des règles de politesse. Si le l’ouvrage obtient plus de 15 votes positifs, il devient Coup de Cœur CoCyclics, et bénéficie d’une mise en avant sur le blog, ce qui constitue toujours une petite émotion chez les lecteurs (et les auteurs à n’en pas douter).
L’équipe de Tintamare a voulu recueillir les témoignages des utilisateurs des Dissections Batraciennes. Quatre grenouilles se sont pliées à l’exercice.

Q allez-vous régulièrement sur le forum des Dissections ?
Aelys est la première à répondre : « Oui, j'aime bien regarder les nouvelles fiches, on peut se faire très rapidement un avis de ce qui peut nous plaire ou pas. Avec le temps, je connais aussi les lecteurs qui ont les mêmes goûts que moi, donc je suis leur fiche plus attentivement. Je dois avouer que lorsqu'une fiche ne me parle pas spécialement, je ne suis pas les discussions qui en découlent. C'est un tort, parce que ça pourrait me faire changer d'avis sur le roman (c'est déjà arrivé), mais je fais des choix par manque de temps.
La plupart du temps, cela dit, je ne suis pas déçue : quand une fiche m'intéresse et que je lis le livre après, je suis très souvent séduite ! […] »
Milora y adjoint le petit plus qui permet de mieux connaître ses congénères grenouilles : « Oui. À mon arrivée sur le forum, l'une des premières choses que j'ai faite a été d'explorer cette section ("dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es" !). Depuis, je vais y jeter un œil chaque fois qu'il y a un nouveau message ou presque. »

Q quand vous lisez un livre (francophone), avez-vous le réflexe de chercher sa fiche dans le forum ?
Aelys confirme, même si l’automatisme n’est pas forcément de mise : « Vu que je suis la section, je sais s'il existe déjà une fiche ou non. Du coup, en lisant, je pense déjà à l'avis que je vais donner. Il arrive que je ne le fasse que longtemps après (par manque de temps, parce que j'ai oublié ou tout simplement parce que j'avais besoin de recul pour me faire un avis sur le livre). »
Et Kira, pragmatique, ajoute : « Oui, pour vérifier qu'elle n'existe pas déjà si j'ai l'intention de la faire. »

Q Eh bien justement, troisième question : avez-vous déjà créé une fiche de lecture pour le forum ?
Blackwatch confirme la réponse implicite de Kira : « Oui […]. J'aime en particulier les échanges qui suivent, les impressions des membres concernant la fiche de lecture, les questions qui peuvent en résulter... et parfois, ça débouche même sur de nouvelles pistes de lecture ! »
Aelys reprend : « Une seule. Il faudrait que j'en fasse plus, mais je ne prends pas le temps (toujours la même chose !) »

Q Une seule ou plusieurs, l’important est de pouvoir partager ses plaisirs de lecture ! Et si on se met de l’autre côté, voici la quatrième question : est-ce que vous allez lire les fiches de romans que vous n’avez pas encore lus ?
Milora confirme : « Pas tous, mais oui. J'y vais dès que le titre m'intrigue, que l'auteur est une grenouille (ou que j'ai pas envie de travailler... Chut, je n'ai rien dit). En fait ça marcherait plutôt à l'envers : je ne lis pas quand la fiche mentionne "public averti" par exemple, parce que je sais que ça ne me tentera pas de toute façon, ou lorsque le titre ne me parle absolument pas. Autrement, j'aime bien lire des fiches pour découvrir des livres. »
Et Blackwatch rajoute : « Je suis beaucoup trop curieuse pour ne pas le faire ! Quand la fiche de lecture m'intéresse, je note les références. »

Q Alors, ce système marche ! Les piles de livres à lire doivent s’agrandir démesurément… Cela a-t-il poussé les lecteurs grenouilles à aller découvrir un livre ou un auteur ?
Kira le dit clairement : « Oui, avec de très bonnes surprises comme La Brume des Jours ou Chroniques du pays des mers, et des livres auxquels je n'ai pas du tout accroché comme Gagner la Guerre ou la Horde du Contrevent. »
Blackwatch aussi : « Oui, bien sûr. Des ouvrages auxquels je n'aurais pas donné leur chance de prime abord, car ils me semblaient trop éloignés de mes goûts, se sont déjà retrouvés sur ma PAL grâce aux Dissections et j'ai été ravie de faire la découverte ! »
Aelys renchérit : « Oui, très souvent ! Ma PAL est très fortement constituée d'auteurs découverts dans les Dissections... J'ai lu les romans d'Isabelle Guso, Maïa Mazaurette, Pierre Pevel, Silène, Paul Beorn, Carole Martinez (ma lecture du moment), Guillaume Fourtaux, Michel Pagel et d'autres encore que j'oublie suite à ma lecture de leurs fiches dans les Dissections. J'ai encore dans ma PAL ceux d'Arnaud Duval, d'autres de Pierre Pevel, Stéphane Beauverger, Ange, Timothée de Fombelle, Elisabeth Vonarburg.... Et d'autres ! »
Et ici la rédactrice de ce billet ne peut s’empêcher de répondre : « Sans les Dissections Batraciennes, je n’aurai découvert ni Jeanne A. Debats, ni Nathalie Dau, et franchement, elles m’auraient manqué ! »

Pour conclure ici, nous ne vous conseillerons que trop d’aller faire un tour dans les Dissections Batraciennes. Et de lire. Plein. Beaucoup. Des auteurs anglais, américains, français. Et, si vous en avez l’occasion, cubains, allemands, polonais, japonais.
Lisez, et si l’auteur est francophone, venez le dire dans les Dissections !



Célia et l'équipe du blog

lundi 28 mai 2012

Bientôt, les Imaginales !


En cette semaine de printemps, les grenouilles s’apprêtent, pour certaines d’entres elles, à rejoindre la petite ville vosgienne d’Épinal pour participer aux Imaginales.
Cette habitude devenue presque une tradition vous permettra de rencontrer IRL, comme on dit, quelques pseudos que vous auriez pu croiser au fil des conversations du forum.
Plus officiellement seront présents les auteurs estampillés Nadia Coste et Thomas John, ainsi que quelques membres émérites du forum, dont Christophe Nicolas et Jean-Claude Dunyach. Vous pourrez également rencontrer des auteurs dont les livres ont fait partie des Coups de Cœur CoCyclics !

Nous signalons également les conférences auxquelles participeront Samantha Bailly (Peut-on parler de tout aux adolescents ?, le 31 mai à 11h ; Le conte, c’est rien que du bonheur, le 1er juin à 9h30 ; Comment écrivez-vous ?, le 3 juin à 15h), et Samantha et Nadia Coste (Le roman d’apprentissage, le 31 mai à 15h) Vous pouvez avoir le programme complet du festival sur le site officiel.
Enfin, parce que le sujet a été très discuté sur le forum, Jean-Claude Dunyach organise un atelier sur le livre numérique le 1er juin. Pour plus de précision, vous pouvez aller sur le site officiel.

Maintenant les grenouilles vont tenter de faire une petite danse du soleil pour que celui-ci soit bien présent la semaine prochaine. Nous souhaitons un excellent salon à ceux qui viennent, et disons « à la prochaine ! » à ceux qui ne pourrons nous rejoindre cette année.

mercredi 23 mai 2012

Un roman pour les Futuriales 2012 !






Le roman estampillé d'Arnaud Duval, les Pousse-Pierres, publié au édition du Riez, s'est vu récompenser à l'occasion des Futuriales 2012, par le Prix révélation Jeunesse. C'est la consécration d'un long travail de l'auteur ainsi que la reconnaissance d'un talent.

Voici la quatrième de couverture de ce roman de SF qui entraînera le lecteur dans un voyage spatial :


En 2170, d’un côté les corporations terriennes ont remplacé les états et dominent la planète. De l’autre, les communautés spatiales contrôlent le reste du système solaire sous l’autorité d’Eloane, la station orbitale géante au point de Lagrange L1 entre la Terre et la Lune.
Les prospecteurs Spatieux de la Ceinture d'Astéroïdes, également appelés "pousse-pierres", fournissent à la Terre les ressources spatiales dont elle dépend, mais les terriens sont priés de rester chez eux. Un consortium de corporations s’organise pour mettre fin à la domination d’Eloane au moyen d’un coup de force audacieux.
Maureen O’Garret est une jeune fille dont les parents ont été victimes d’un accident mortel autour de Jupiter. Solitaire et volontaire, elle cherche à reconstruire sa vie à bord de l'Améthyste, le cargo Spatieux qui l’a recueillie.
La famille de Richard Trévise a décidé de fuir la Terre afin d’émigrer clandestinement sur Eloane. Ses parents, anciens employés d’une des corporations du consortium, deviennent l’enjeu d’une lutte souterraine entre les services de sécurité Terriens et ceux d’Eloane. Dans l’espace Richard découvre un monde aux règles étranges, et pas toujours confortable.
Lorsque les corporations terriennes passent à l’action, les deux jeunes gens se retrouvent au cœur d’un affrontement qui va décider du futur de l’humanité.



Ermina et l'équipe du blog.

Merci à Syven pour la photographie !