vendredi 10 mai 2013

Des pirates sortent de la mare !



Un nouveau roman vient de sortir du cycle CoCyclics. C’est avec joie que nous accueillons aujourd’hui Jean-Sébastien Guillermou (Sycophante) pour qu’il nous parle des Pirates de l’Escroc-Griffe, fantasy jeunesse !

Q – Bonjour Sycophante !
R – Bonjour Célia !

Q – Ça y est, ton roman a terminé le cycle de bêta-lecture ! Bravo à toi ! Qu’est-ce que tu ressens en ce moment ?
R – Merci ! Je suis sur un petit nuage car le cycle a été intense. Je lui ai consacré une année de ma vie, il m’est arrivé de travailler plus de huit heures par jour dessus, mais je ne le regrette pas.

Q – Parle-nous un peu du pitch des Pirates. Qu’est-ce qui t’as poussé à écrire cette histoire en particulier ?
R – Tout a commencé avec un pitch assez simple : un vieux pirate désabusé qui n'a jamais réussi un abordage et un jeune orphelin à la recherche de son père partent en quête d'un trésor légendaire. J’ai écrit ce récit parce que je suis un amoureux de la mer et de la Fantasy. À l’époque, j’adorais Tolkien (et je l’aime toujours), mais j’avais soif d’explorer d’autres mondes sans elfes, nains ou hobbits. Parallèlement, j’ai réalisé que les histoires de pirates se déroulaient très souvent sur Terre au XVIIe ou au XVIIIe siècle. J’ai alors passé plusieurs années à imaginer un univers particulier, le Monde-Fleur, avec le Royaume des Mers Turquoises et ses hommes-iguanes réduits en esclavage... Finalement c’est un roman d’aventures, mais dans une réalité alternative. Comme je suis un grand fan d’Alexandre Dumas, j’ai rédigé chaque chapitre dans l’esprit des romans-feuilletons, quand le
lecteur devait attendre la semaine suivante pour lire la suite... Les mousquetaires noirs, les duels à la pistorapières, le cardinal Vélin, tout ces éléments sont des hommages à une époque romantique aujourd’hui révolue, mais aussi à la culture « pulp » et au steampunk. Enfin, j’avais envie de parler de la quête du père, et de l’équipage comme métaphore de la famille, des sujets qui me tiennent à cœur.

Q – As-tu éprouvé des difficultés lors du cycle ? Ou, au contraire, des moments où tu t’es dit : oui, je sais où je vais et c’est génial ?
R – Les difficultés sont venues quand j’ai lu les synthèses en phases 1 et 3 : quand on découvre ce qui ne fonctionne pas, on se pose forcément des questions. Mais très vite, une nouvelle version du roman se dessine, et on se prend à rêver du livre « idéal », c’est excitant.

Q – Comment s’est passé ton travail avec tes alphas et bêtas ? [note : Kira, Elyna et Silène en phase 1, et Aelys, Ermina et Blackwatch en phase 3]
R – L’ambiance était géniale ! J’ai eu la chance de travailler avec des personnes humainement très riches, compétentes, qui ont eu un regard pertinent sur les Pirates. La phase 1 a été instructive, car l’histoire et l’univers étaient denses, du coup en phase 2 j’ai eu l’impression de tailler les branches d’un arbre, pour recentrer le roman sur l’essentiel. La phase 3 a été radicalement différente : j’ai redécouvert l’histoire à travers les yeux de mes héros. Ça a été l’occasion pour moi d’aller plus loin dans l’émotion en phase 4, de rendre les personnages plus vivants.

Q – Il s’agissait de ton premier cycle : avais-tu des attentes spécifiques ? Qu’en as-tu retiré à la fin ?
R – J’ai tout de suite demandé à mes alphas et bêtas de faire preuve de sincérité. Le mot d’ordre a été franchise : je ne voulais pas être ménagé, ou qu’elles versent dans l’autocensure. Les critiques ne sont jamais agréables à entendre, mais elles permettent de progresser. Mieux vaut les avoir en cycle que de la part de lecteurs déçus... Finalement, le roman est bien meilleur que ce que je pouvais rêver, parce que mes alphas et bêtas m’ont poussé dans mes retranchements. Au-delà du livre, j’ai aussi l’impression d’avoir enrichi mon écriture pour les livres à venir, c’est un cadeau qui n’a pas de prix.

Q – Avant d’entrer en cycle, les Pirates ont fait l’objet d’un challenge sur le forum : comment as-tu abordé cette façon assez particulière (bien qu’habituelle pour beaucoup de grenouilles) d’écrire ton premier jet ?
R – Pour être précis, c’est le tome 3 qui a bénéficié de ce challenge. Effectivement, écrire ce premier jet était très particulier, car chaque semaine un nouvel extrait était attendu sur le forum, et j’avais envie de faire plaisir à mes lecteurs. J’avais déjà rédigé les tomes 1 et 2, mais le challenge s’est révélé être une aventure rafraîchissante, car je me suis senti soutenu : l’écriture perd son caractère solitaire pour devenir un vrai moment de partage... Pour un écrivain, le challenge est une expérience unique.

Q – Le premier jet sur les challenges, tes corrections, le cycle ; maintenant que tout cela est passé, te sens-tu prêt à naviguer vers cette nouvelle étape qu’est la recherche d’éditeur ?
R – Oui, j’ai la chance d’avoir déjà des premiers retours enthousiastes. J’ai hâte que mes chers pirates arrivent enfin à bon port !

Q – Eh bien Sycophante, nous te souhaitons tous les possibles pour les Pirates. Merci d’avoir répondu à nos questions !
R – Un grand merci à vous ! Ainsi qu’à Céline Lacomblez, l’illustratrice du site et de la page Facebook des Pirates de l’Escroc-Griffe.

Vous pouvez retrouver Jean-Sébastien Guillermou et ses pirates sur son blog (http://escroc-griffe.com/) et sa page facebook (https://www.facebook.com/escroc.griffe)
Céline Lacomblez, dont deux illustrations enrichissent cet article, possède également un site officiel : http://lilluscrivaine.eklablog.com/



Célia, pour l’équipe Tintamare.

2 commentaires :

  1. Oyé Sycophante , félicitations !

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  2. Yata Capitaine ! BRAVO !

    Bel article ! Félicitations aussi aux Alphas et Bêtas ! Vivement que les pirates trouvent un éditeur...

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