mardi 23 décembre 2014

NaNoWriMo 2014 - Le feuilleton, épisode 5 (fin)

Comme tous les ans, le mois de novembre a vu se dérouler le NaNoWriMo.
Mais quelle est donc cette étrange bête ? Dérouler le nom peut aider : National Novel Writing Month (http://nanowrimo.org/). Le but du challenge, donc, est d'écrire un roman de 50 000 mots en un mois. Et ce, aux côté de collègues auteur·e·s du monde entier (eh oui, le NaNo n'est plus national depuis bien longtemps).
Le NaNoWriMo, ce sont les participant·e·s qui en parlent le mieux. Tintama(r)re a donc réuni les témoignages de profils différents de NaNoteurs et de NaNoteuses, qui vous seront présentés tous les soirs.


Pour ce 5ème et dernier épisode, c'est Tûtie (http://tut-tuuut.github.io/), participante depuis cinq ans et quatre fois gagnante, qui répond aux questions de Vestrit.

Tu as organisé la Kick-Off lyonnaise, pas trop dur de gérer tous ces auteurs surexcités ?
Oh les auteurs surexcités, ça allait. J'ai centralisé quelques infos, lancé un peu de communication… En fait j'ai beaucoup délégué. C'est Isalila qui a négocié la salle avec La Cordée (http://www.la-cordee.net/), et c'est Lia et Loïc qui ont fait une grande part du travail de comm'. Moi j'ai juste signé le contrat et envoyé les infos pratiques.
C'était plutôt gérer le reste de ma vie (travail, bébé…), qui ne s'arrêtait pas pour le NaNo, qui était compliqué !

Et alors, avoue, on écrit ou pas aux write-in ?
Il y a des jours où c'est très studieux et où on écrit tout le temps, surtout à la fin du mois, et des jours où on passe un peu plus (voire… beaucoup plus) de temps à papoter qu'à écrire. Dans ces cas-là, on essaie de lancer des word wars assez souvent pour faire grimper le wordcount. Cette année, on était nombreux et ça papotait pas mal, mais ça écrivait bien. J'avoue quand même que j'ai des souvenirs de write-ins des années précédentes où on accumulait vachement plus de kilocalories que de mots. Cette année, ça va, j'ai gagné une seule taille de pantalon.
(Les Lyonnais ont un peu détourné le principe du NaMo pour en faire le NaNoEaMo, si on veut.)

Qu'est-ce que tu aimes dans cet événement ?
Déjà, j'adore l'identité "créatif un peu barré" que se donnent les organisateurs américains, et qui se ressent dans les forums anglophones. Je me souviens d'avoir hurlé de rire en lisant les e-mails de confirmation ou le règlement du site quand j'ai commencé en 2010.
J'aime bien l'aspect communautaire aussi, où on partage nos idées, où on s'entraide, où on se donne des défis idiots… Je pense au Gator français ou à la Pelle Itinérante de la Mort, bien sûr, mais aussi aux fils "I dare you" des forums anglophones qui m'ont débloquée plus d'une fois les jours où mon histoire n'avançait plus.
J'aime aussi le fait que l'événement soit ouvert, qu'il encourage n'importe qui à se lancer dans l'aventure, à se découvrir, à dépasser ses limites.

Comment travailles-tu pour venir à bout de ton quota quotidien ? Quelle est ta routine ?
 J'ai encore un peu de mal à venir à bout de mon quota quotidien (même au bout de cinq NaNos, oui…). En gros, si je suis en avance sur mon wordcount, je me repose sur mes lauriers et j'attends d'être en retard…
 Généralement j'écris le soir. Je coupe le wifi, je mets un chrono d'une vingtaine de minutes et j'écris. La plupart du temps je suis encore dans "la zone" à la fin du chrono et je peux y rester quelques minutes de plus (mais je décroche toujours rapidement au-delà de la demi-heure).
 Une fois que c'est fait, je rallume le wifi, je mets à jour mon wordcount et mon super fichier Excel, je vais glander un peu sur Twitter, et puis rebelote : wifi coupé, chrono, écriture.
Il me faut deux ou trois sprints de 20 minutes pour avoir mes 1667 mots. Ça fait environ une heure et demi… Mais en vrai, les soirs de semaine je fais plutôt un seul sprint, et je fais des grosses sessions le week-end (avec ou sans write-ins).

Pour finir, qu'est-ce que le NaNo t'a apporté ?
 Des outils anti-procrastination assez efficaces et une certaine capacité de concentration, pour commencer.
Sinon, il m'a menée sur l'écriture, un passe-temps auquel je n'avais jamais sérieusement réussi à me mettre, même si j'étais une grande lectrice. (Oui, j'avoue, j'ai écrit mon premier NaNo essentiellement pour avoir une réduction sur Scrivener, je n'écrivais pas du tout avant !) Rester un mois concentrée sur un projet, sans parler d'écrire une fiction plus longue que quelques pages… c'était quelque chose d'inimaginable pour moi auparavant.
Et il m'a apporté une belle bande de copains fous-fous, qui sont ici aujourd'hui dans le public. Je leur fais plein de bisous.


Notes :
  • Lexique du NaNoWriMo (fr) : http://wrimos.fr/faq/le-lexique-du-nanowrimo/
  • Site du NaNoWrimo : http://nanowrimo.org/

lundi 22 décembre 2014

NaNoWriMo 2014 - Le feuilleton, épisode 4

Comme tous les ans, le mois de novembre a vu se dérouler le NaNoWriMo.
Mais quelle est donc cette étrange bête ? Dérouler le nom peut aider : National Novel Writing Month (http://nanowrimo.org/). Le but du challenge, donc, est d'écrire un roman de 50 000 mots en un mois. Et ce, aux côté de collègues auteur·e·s du monde entier (eh oui, le NaNo n'est plus national depuis bien longtemps).
Le NaNoWriMo, ce sont les participant·e·s qui en parlent le mieux. Tintama(r)re a donc réuni les témoignages de profils différents de NaNoteurs et de NaNoteuses, qui vous seront présentés tous les soirs.




Ce soir, un nouveau NaNoteur, Jeremie (http://www.destination-futur.fr), se colle aux questions de Vestrit.


Premier NaNo cette année : qu'est-ce qui t'a poussé à rejoindre l'aventure ?
Une lectrice de mon blog m'en avait parlé il y a un an et demi déjà, mais je ne me sentais pas prêt pour ça à l’époque et, surtout, je n'avais pas de projet assez consistant ni assez clair dans ma tête. Cet été, j'ai écrit une novella de 25000 mots (une enquête policière dans une cité spatiale), mais le scénario présentait trop d'incohérences et manquait de suspense. De plus, je sentais que l'histoire gagnerait à être développée.
Du coup, la situation était idéale pour le NaNo : réécrire entièrement ce projet pour lequel je disposais déjà d'une intrigue, d'un univers assez riche et d'un réseau de personnages. Il ne me restait qu'à corriger et étoffer le synopsis pour être prêt !

Tu es venu à bout de ton quota, quel effet ça fait de voir le logo Winner apparaître ?
C'est gratifiant pour un auteur débutant comme moi qui, au départ, doutait d'y arriver ! D'autant que le moral n'a pas toujours été au beau fixe et que j'ai commencé 2 nouvelles la dernière semaine parce que je saturais un peu de mon roman à cause de la complexité de l’enquête… (évènements simultanés, indices, etc.)
Réussir ce challenge a accru ma confiance en ma capacité à devenir écrivain à plein temps (c'est mon objectif !) et à pouvoir produire beaucoup tout en assurant une qualité acceptable aux premiers jets.

Qu'est-ce que tu aimes dans cet événement ?
J'ai bien apprécié l'aspect « challenge personnel » qui incite à repousser les limites de ce dont on se croit capable. C'était super de pouvoir avancer un grand coup sur un projet qui traînait en longueur (bon, il y a encore du travail, hein !) et j'ai beaucoup aimé rencontrer autant d'auteurs, que ce soit sur le forum du NaNo, sur celui de CoCy où il y avait un fil dédié, sur la page Facebook du NaNo France, sur Twitter que je découvrais pour l'occasion ou IRL à la Kick-Off Party (voir plus bas). C'était motivant de s'encourager les uns les autres et de sentir concrètement que je ne suis pas seul à autant aimer écrire !

Comment travailles-tu pour venir à bout de ton quota quotidien ? Quelle est ta routine ?
J'ai commencé par une journée à 6000 mots grâce à la Kick-Off, ce qui m'a donné une avance confortable. Chaque jour, je regardais le graphique de mes statistiques et mon objectif était de ne pas me faire rattraper par la droite moyenne du quota quotidien (1667 mots/jour). J'ai trouvé cela motivant et en même temps, ça m'a permis de ne rien écrire certains jours, pour souffler et sortir un peu…
Je n'ai pas vraiment de routine de travail : j'écris le soir en semaine après le travail quand je peux, un peu le mercredi car j'ai la journée de libre, et un peu le week-end. Pour le NaNo, j'ai surtout écrit le soir, mais en poussant beaucoup plus tard que d'habitude, avec de bonnes sessions d’écriture le week-end (3 000 à 5000 mots). J'ai aussi écrit avec beaucoup d'efficacité, seul, dans un café sans connexion à internet et avec des boules Quiès. Méthode « 0-distraction » car la procrastination me guettait parfois…

Tu as participé à la Kick-Off parisienne dans les locaux de Bragelonne ; raconte-nous un peu cette soirée.
Les « Municipal Liaison » de France ont contacté Bragelonne pour organiser chez eux la soirée de lancement du NaNo. L'idée de rencontrer d'autres NaNoteurs dans un évènement collectif me plaisait beaucoup et Bragelonne est un éditeur que j'apprécie, notamment pour avoir édité les manuels d'écriture d'O.S. Card et des titres tels que Le Chasseur et son Ombre (je suis plus SF que Fantasy).
Avec le recul, j'aurais bien aimé poser davantage de questions au personnel de Bragelonne (très sympathique soit dit en passant) sur leur politique d'édition vis-à-vis des jeunes auteurs… Il y a bien le Grimoire Galactique des Grenouilles, mais c'est pas pareil. Je réécrirai peut-être à l'attachée de presse, Leslie Palant, pour une interview sur mon blog à ce sujet, si elle est d'accord.
Bref, quand j’ai découvert cet évènement, je me suis tout de suite inscrit. Et j'ai bien fait : ça a été complet très vite… J'étais donc la seule grenouille de la Mare ;-)
L'ambiance était très conviviale, les gens s’étaient déguisés et avaient ramené des plats salés et sucrés, le stock de café/thé/chocolat avait été fait, des petits jeux pour faire connaissance ont été organisés, je me suis fait quelques copains ^^… Et à minuit tapante, la première session d’écriture, intitulée Words War (= guerre des mots), a démarré : écrire le plus possible en 1 heure, avec « Écrivez un roman en 30 jours » à gagner, un livre sur le NaNo par le fondateur du NaNo.
J'avais les premières pages de mon syno sous les yeux et je savais exactement où j'allais avec ma scène d'intro. J'ai donc pensé que mon score était assez honorable : 1114 mots en 1 heure ! Mais à l'annonce des résultats, j'ai réalisé que j'étais en réalité très loin derrière le peloton de tête qui tournait entre 2 000 et 3000 mots, et 3700 pour la gagnante…
J’ai compris que je ne pouvais pas rivaliser et que je préférais de toute façon écrire plus lentement quelque chose qui serait d’une qualité acceptable, que je corrigerais et enrichirais au fur et à mesure (oui, certains prônent de ne jamais revenir en arrière, mais je ne suis pas d’accord !). J'ai donc abandonné l'idée de gagner les autres livres mis en jeu pour les manches suivantes qui ont duré jusqu'à 6h du matin.
Bilan : 3370 mots en 3 heures de travail (+ de 12000 pour une participante, ça reste un mystère pour moi…). Avec 3000 de plus pendant mon retour en train, les premières 24h m'assuraient donc l'avance confortable dont j'ai parlé plus haut.

Pour finir, qu'est-ce que le NaNo t'a apporté ?
Très clairement, ce mois d'écriture intensive m'a permis de gagner en productivité et en rapidité (sans perdre en qualité) ! J’ai l’impression que ça m’a décoincé. Je le mesure vraiment ce mois-ci sur mes différents projets en cours. Notamment, j'ai écrit quasiment d'une traite une nouvelle de 9000 mots pour l'AT Toxic-World. Et je conserve la même énergie pour la novella commencée pendant le NaNo.
Avant, j'aurais peiné, je me serais arrêté à chaque scène écrite, j'aurais eu besoin d'une pause, d’un tour sur les réseaux sociaux avant de continuer, j'aurais peut-être remis la suite au lendemain, alors que là, j'ai enchaîné. Il est maintenant plus facile pour moi de m'attaquer à des actions, des dialogues ou des descriptions qui avant m'auraient rebuté.
« Le NaNoWriMo est un sprint d'un mois » a dit à juste titre Neil Jomunsi qui a accompli un marathon d'écriture avec 52 nouvelles en 52 semaines. Eh bien, j'ai l'impression que le second effet NaNo est une accélération de mon propre rythme d'écriture : j'estime qu'il a dû doubler (désormais autour de 800 mots par heure). Et je compte bien recommencer en novembre prochain et participer aux camps NaNo d'avril et de juillet où l'on est libre de choisir son objectif de mots. Histoire de me faire des petits sprints au milieu de mon marathon annuel :-)

dimanche 21 décembre 2014

NaNoWriMo 2014 - Le feuilleton, épisode 3

Comme tous les ans, le mois de novembre a vu se dérouler le NaNoWriMo.
Mais quelle est donc cette étrange bête ? Dérouler le nom peut aider : National Novel Writing Month (http://nanowrimo.org/). Le but du challenge, donc, est d'écrire un roman de 50 000 mots en un mois. Et ce, aux côté de collègues auteur·e·s du monde entier (eh oui, le NaNo n'est plus national depuis bien longtemps).
Le NaNoWriMo, ce sont les participant·e·s qui en parlent le mieux. Tintama(r)re a donc réuni les témoignages de profils différents de NaNoteurs et de NaNoteuses, qui vous seront présentés tous les soirs.



 Ce soir, c'est Earane (http://earaneinfantasy.blogspot.fr/) qui répond aux questions de Vestrit.


Tu fais partie des auteurs qui ont tenté leur chance mais n'ont pas réussi à venir à bout du défi : pas trop déçue ?
Non, pas vraiment. Je me connais assez bien pour savoir que je n'y parviens jamais. Même en me partageant sur plusieurs projets, je n'ai jamais atteint le cap des 50k. Cela dit, je ne le fais pas spécialement dans l'optique de l'atteindre mais plutôt d'avancer à un rythme plus soutenu, ce que parfois je ne suis pas en mesure de faire hors NaNo (ou même le Camp NaNo) pour diverses raisons inhérentes au quotidien. Disons que c'est un défi que je me lance et tant que j'avance, c'est l'essentiel !

Qu'est-ce que tu aimes dans cet événement ?
L'émulation est la principale raison pour laquelle je participe. Je me suis déjà demandée s'il ne valait mieux pas que j'arrête, vu que je ne parviens jamais aux 50K. Pourtant, je continue. Recevoir les encouragements des autres, des inconnus aussi sur les forums généraux ou les forums de région est une chose qui motive beaucoup. Que l'on réussisse ou non finalement car c'est là pour moi le but du NaNo, avancer dans la bonne humeur et s'encourager les uns les autres. J'aime également le fait que l'on voit les avancées des autres. Et même si l'on pourrait y voir de la jalousie apparaître, personnellement, ça me fascine de constater à quel point certains sont des machines de guerre, qui avancent coûte que coûte, voire enchaînent plusieurs projets durant ce même laps de temps. Moi, je suis plutôt l'escargot qui s'arrête et regarde autour de lui. Chacun peut y trouver son compte finalement.

Comment travailles-tu pour venir à bout de ton quota quotidien ? Quelle est ta routine ?
J'essaie de m'astreindre à un quota minimal de 500 mots. C'est moi qui me fixe ce quota, je ne fais pas particulièrement attention à celui indiqué sur l'écran d'accueil du NaNo. Quand je sais que mon emploi du temps me permet d'écrire davantage, je fais mon maximum. Parfois je n'écris pas du tout. C'est très aléatoire et assez tributaire aussi de ma vie de tous les jours. Il est rare que je rattrape mon retard, mais c'est sans doute une période durant laquelle je suis plus régulière. Parce que l'émulation et les encouragements me poussent également à me mettre devant mon projet.
Cela dépend aussi du moment de la journée durant lequel je peux écrire. Je dois avouer que je suis nettement plus productive le matin ou fin d'après-midi. Le soir, j'ai plutôt tendance à m'éparpiller ^^

Pour finir, qu'est-ce que le NaNo t'a apporté ?
Des avancées nettes dans l'un de mes projets dont seul le prologue était écrit. J'ai écrit au final 9000 mots pour ce projet, de quoi bien lancer la machine et me dire que ce projet va avoir toute mon attention durant les prochains mois, au même titre que le second dans lequel je me suis replongée aussi. Sinon, cela m'a permis de découvrir quelques chouettes projets chez des copains NaNoteurs et glaner aussi quelques conseils pour mieux m'organiser !

samedi 20 décembre 2014

NaNoWriMo 2014 - Le feuilleton, épisode 2

Comme tous les ans, le mois de novembre a vu se dérouler le NaNoWriMo.
Mais quelle est donc cette étrange bête ? Dérouler le nom peut aider : National Novel Writing Month (http://nanowrimo.org/). Le but du challenge, donc, est d'écrire un roman de 50 000 mots en un mois. Et ce, aux côté de collègues auteur·e·s du monde entier (eh oui, le NaNo n'est plus national depuis bien longtemps).
Le NaNoWriMo, ce sont les participant·e·s qui en parlent le mieux. Tintama(r)re a donc réuni les témoignages de profils différents de NaNoteurs et de NaNoteuses, qui vous seront présentés tous les soirs.


Ce soir, Aelys (http://lesmotsdaelys.blogspot.fr/) se prête au jeu et répond aux questions de Vestrit.

Aelys, tu es une NaNoRebelle, comme on dit, tu nous expliques à quoi ça correspond ?
Ça veut tout simplement dire que je fais le Nano avec les autres, mais pas en écrivant un premier jet. Pour ma part, j'avais de grosses corrections, à la limite de la réécriture, à faire sur un roman de 50 000 mots, et j'ai choisi d'utiliser l'émulation et les quotas du Nano pour atteindre cet objectif. C'est moins lourd à gérer qu'un vrai Nano, mais garder le rythme sur des corrections lourdes n'est pas toujours facile non plus, ça m'a donc été très utile !

Qu'est-ce que tu aimes dans cet événement ?
L'émulation avant tout : le fait qu'on soit nombreux à se lancer ce défi fou, à demander des nouvelles des autres, de leurs avancées. Quand on est crevé mais qu'on voit les copains d'acharner, ça motive pour se lancer malgré tout ! Sans compter que, quand on a un problème, on peut toujours compter sur eux pour nous débloquer.

Comment travailles-tu pour venir à bout de ton quota quotidien ? Quelle est ta routine ?
Alors, euh, je suis un mauvais exemple pour ça, parce que je n'ai pas de routine ni de quota quotidien. En particulier pour le NaNo rebelle : puisque ce sont des corrections et non un premier jet qui peut être tout pourri, je préfère prendre le temps dont j'ai besoin pour réfléchir quand j'en ai besoin, quitte à prendre du retard... en revanche, quand j'avance, j'avance à fond !
Donc je travaille par étapes, en me ménageant des plages de travail et en gardant mes réflexions en fond dès que je quitte l'ordinateur, pour résoudre les problèmes un à un.

Pour finir, qu'est-ce que le NaNo t'a apporté ?
La fin des corrections des Notes pour un monde meilleur, qui ont été difficiles et m'ont demandé beaucoup de persévérance... Grâce à l'émulation du NaNo, j'ai pu m'y mettre à fond et l'envoyer à l'éditeur à la fin du mois ! Et, cerise sur le gâteau, apprendre qu'il veut la publier le mois suivant. Merci, le NaNo !

vendredi 19 décembre 2014

NaNoWriMo 2014 - Le feuilleton, épisode 1

Comme tous les ans, le mois de novembre a vu se dérouler le NaNoWriMo.
Mais quelle est donc cette étrange bête ? Dérouler le nom peut aider : National Novel Writing Month (http://nanowrimo.org/). Le but du challenge, donc, est d'écrire un roman de 50 000 mots en un mois. Et ce, aux côté de collègues auteur·e·s du monde entier (eh oui, le NaNo n'est plus national depuis bien longtemps).
Le NaNoWriMo, ce sont les participant·e·s qui en parlent le mieux. Tintama(r)re a donc réuni les témoignages de profils différents de NaNoteurs et de NaNoteuses, qui vous seront présentés tous les soirs.



Aujourd'hui, c'est Jo Ann (http://www.joannv.com/), une grande habituée du NaNo, qui répond aux questions posées par Vestrit.


Tu es une habituée du NaNoWriMo, depuis combien de temps participes-tu ?
 Je participe depuis 2006 ! Huit ans où je ne manque pas un seul rendez-vous de novembre.

Qu'est-ce que tu aimes dans cet événement ?
L'effervescence, surtout ! J'écris toute l'année, mais cela n'a pas la même saveur. En novembre, nous sommes des milliers avec un même objectif et c'est presque comme des Fêtes avant les Fêtes. En plus, les nanauteurs avec qui j'ai commencé sont devenus des amis au fil des années.

Tu as dépassé les 100 k mots, soit le double de l'objectif de base du NaNo, comment travailles-tu ? Quelle est ta routine ?
Je n'ai jamais dépassé les quinze jours, même à ma première session, donc je me suis donnée d'autre défi : dépasser ces 50K. Mes romans contemporains dépassent rarement ce seuil, alors la motivation s'essouffle et je traîne des pieds pour le reste du mois. Alors j'ai décidé de mieux tirer profit de l'émulation et d'essayer de me lancer un deuxième Nano. Jusqu'ici, je ne parvenais qu'à la moitié, mais cette année, je suis parvenue à terminer mon Nanobis. C'est la première fois que j'écris deux romans en si peu de temps.
J'écris vite et quand je me lance, même sans savoir où je vais, je ne m'arrête pas tant que je n'ai pas atteint mon quota qui varie entre 3 334 (le double du quota habituel) et 5 000. Peu importe mon niveau de fatigue ou de lassitude, j'écris.

Pour finir, qu'est-ce que le NaNo t'a apporté ?
Tout ! :-) Depuis 2006, tous les romans que j'écris, même hors novembre, sont pensés/organisés/écrits à la façon d'un NaNo. J'ai compris que je n'avais pas besoin de plus de 50K pour raconter mes histoires contemporaines et que je parvenais à écrire des premiers jets assez propres pour pouvoir en dégager la majorité du texte. Le NaNo est une excellente école, du moins, ça l'a été pour moi.

lundi 15 décembre 2014

Les 9 jours de la nouvelle - 3e édition !

Le NaNoWriMo est désormais terminé. À l'heure où les bilans et les projets fleurissent malgré la baisse de température hivernale, il est temps de faire un point sur un événement qui a eu lieu sur le forum CoCyclics : les 9 jours de la nouvelle, du 8 au 16 novembre 2014.

Le principe de l'événement est simple : pendant neuf jours, ceux et celles qui le souhaitent peuvent travailler leurs nouvelles. Le fonctionnement de l'événement n'est pas sans rappeler le Camp NaNoWriMo : chacun s'inscrit et annonce le nombre de nouvelles qu'il/elle souhaite travailler. Plusieurs animations sont mises en place, notamment les défis et contraintes proposés par les participants pour pimenter les écrits.

Pour cette troisième édition, l'équipe du Port Incertain (en charge des événements liés à la nouvelle) a décidé de mettre en place les 9 jours pendant le NaNoWriMo. « Nous avons un peu réfléchi avant de faire un tel choix, le NaNo étant un évènement vraiment important en novembre et nous ne souhaitions pas qu'il fasse trop d'ombre aux 9 jours. Cependant, les membres du forum étaient impatients de retrouver ce rendez-vous et, après avoir lancé un sondage pour savoir si nous aurions assez de participants, nous nous sommes lancés dans l'aventure », explique Booz.

Force a été de constater que beaucoup des membres participant aux 9 jours ne participaient pas au NaNo, pour différentes raisons. Mais tous s'accordent à dire que les 9 jours, s'ils ont été suivis avec plus ou moins d'assiduité par chacun, leur ont permis d'avancer leurs projets. « C'est un vrai booster, une parenthèse idéale pour se concentrer sur les projets de nouvelles et se motiver à plusieurs », témoigne Najdah.

Quelques chiffres se dégagent : 33 nouvelles inscrites pour 21 auteurs s'étant déclarés participant à l'événement. Si toutes les nouvelles n'ont pas forcément été terminées, un bon nombre ont pu être finalisées ou avancées et travaillées par leurs auteurs respectifs.

Au final, cette troisième édition aura été un succès, tant dans l'émulation que le partage des idées.

Merci à Atar pour la rédaction de cet article !

Notes :